En bannissant le recours trop répandu de l’usage du gré à gré dans la passation des marchés publics. Les ministres du Budget et de l’Économie imposent désormais la prééminence de la donne fondamentale qui est celle des appels d’offres.
Par Treisha Leyla
Le ministre du Budget et des comptes publics, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, aura été sans ambages, ni nuance en s’exprimant sur les abus ainsi que les travers engendrés par la méthode de passation des marchés publics axée sur le système dit de gré à gré. Les termes du ministre sont une véritable injonction : ‘’Le Code des marchés est clair. Le principe de la commande publique c’est l’appel d’offres. Le gré à gré est prévu mais il est tout à fait exceptionnel et encadré pour des questions d’urgence, de catastrophes comme cela a été le cas pendant la période de Covid-19. Il poursuivra que pour améliorer la commande publique, il faut privilégier les appels d’offres car ceci revient à respecter trois principes essentiels: l’accès de tous à la commande publique, l’égalité de traitement des candidats et la transparence dans la procédure.
Pour le ministre de l’Économie et la Relance, Jean-Marie Ogandaga : ‘’cet appel à la transparence et à la compétition dans la passation des marchés via l’appel d’offres est une nécessité, au regard des plaintes des entrepreneurs. Mais on ne peut pas balayer du revers de la main ce qu’ils disent. Le gré à gré vient lorsqu’il faut préfinancer les travaux. Lorsque l’État n’a pas suffisamment des moyens pour payer. Le cas de la Covid nous l’a démontré. Lors de cette crise, on n’a pas pu faire des appels d’offres. Par la suite, Jean-Marie Ogandaga dira que le gré à gré survient lorsqu’on requiert un préfinancement. Et quand les entreprises qui peuvent préfinancer n’ont pas été appelées’’. En tout état de cause la règle dans les marchés publics reste l’appel d’offre.