Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, le ministre d’Etat à la Communication, a visité, mercredi 4 mars 2020, les entités situées dans les locaux de l’ancien hôtel Héliconia. Au regard des difficultés constatées, il a appelé le personnel à persévérer dans l’effort. Tout comme il a promis se tenir à leurs côtés pour améliorer les choses.
Par Franck Mohamed
Esperée depuis fort longtemps, la visite du ministre d’Etat à la Communication, Anicet Mboumbou Miyakou, au complexe audiovisuel et cinématographique d’Héliconia s’est faite hier mercredi 4 mars 2020.
Ce sont ainsi l’Agence Gabonaise Presse (AGP), l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS), et la future Ecole de journalisme et des métiers de la communication qui sont passés sous le radar du membre du gouvernement. Lequel a ainsi pu «toucher les difficultés du doigt». Avant d’appeler les travailleurs à trouver, «ensemble», des solutions pour des lendemains meilleurs.
Côté infrastructure, si l’AGP et l’IGIS font face à des «problèmes notoires» d’étanchéité, d’adduction d’eau et d’électricité. «Pour les commodités ordinaires, et en attendant une réhabilitation imminente à nos charges, nous utilisons l’eau de pluie recueillie par la piscine», a par exemple expliqué.
L’administrateur directeur général provisoire de l’AGP, Jean-Robert El Mut Moutchinga Boulingui, à une assistance étonnée.
Les difficultés financières et logistiques ne sont pas en reste. A l’IGIS, le directoire a par exemple relevé la séquestration de leur matériel par l’ancien bailleur, pour une dette de 17 millions de francs CFA. Tout comme l’impression ressentie par les agents d’être le parent pauvre de ce département ministériel.
L’AGP n’est pas loin de là avec un parc automobile et informatique quasi en lambeau. Ou encore, des dettes cumulées (CNSS, CNAMGS, déflatés, Impression journal Gabon Matin à Multipress) qui avoisinent le milliard de francs CFA. Que dire d’une subvention étatique fortement en baisse (parti du milliard de francs CFA et quelques à près de 250 millions). Ceci, en plus d’un décaissement «aléatoire» et minimaliste de ladite subvention.
Et M. Mboumbou Miyakou de saluer les efforts déployés par les agents au quotidien. Il les a par ailleurs invités à penser à des mécanismes d’autofinancement, à côté du nécessaire accompagnement de l’Etat. Dans ce sens, l’occasion a aussi été donnée aux responsables de l’AGP et de l’IGIS de communiquer sur les réalisations actuelles et en perspective.
C’est ainsi que le patron de l’AGP a parlé d’un nouveau modèle économique porté par le lancement d’un studio audiovisuel qui devrait «redynamiser» la production de l’entreprise. Le studio, baptisé du nom de Samson Ebang Nkili, a été visité par le ministre de tutelle, qui a salué cette avancée.
El Mut Moutchinga Boulingui a aussi évoqué une stratégie de recherche de partenariats tous azimuts, entamée depuis sa prise de fonction en 2019, avec des signatures déjà enregistrées (le cas d’Olam Gabon), et d’autres en cours. L’ADG de l’AGP compte, par ailleurs réhabiliter l’ensemble des bureaux provinciaux, pour un maillage complet du territoire national. Tout cela pour «une autonomisation définitive ou quasi-totale» de l’AGP au sortir de 2021.
Enfin, l’AGP a demandé puis obtenu du ministre de tutelle, le lobbying institutionnel qui remettrait l’Agence au centre des annonces et communiqués officiels du gouvernement, ainsi que le veut son statut.
«Ce que vous faites est à encourager. Il n’y a pas de raison que si j’en fais un compte rendu au Conseil interministériel, mes collègues n’y soient pas sensibles. Je vous demande de persévérer dans l’effort. Car c’est ensemble que nous ferons avancer les choses», a dit le ministre d’Etat, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou à ses administrés.
Pour finir, l’autorité gouvernementale a demandé aux ADG de l’AGP et de l’IGIS de lui fournir des feuilles de route claires et chiffrées, pour mieux les défendre dans les hautes instances décisionnelles.
Source: AGP