Ayant démarré un mouvement d’humeur depuis le 1er décembre dernier, les syndicats affiliés au Mouvement social des travailleurs gabonais vaillants, avec la coordination du Bloc syndical de la première seconde, ont été reçu ce mardi 17 décembre par Madeleine Berre, le ministre de la Fonction publique. Les échanges ont portés sur des solutions à l’immobilité statutaire constatée au sein de l’administration publique. Ainsi donc, décision a été prise pour la tenue d’un forum de concertation entre les deux parties a été adopté pour le début du mois de janvier 2020.
Par Franck Mohamed
D’entrée de jeu, le ministre Madeleine Berre, tiendra les propos suivants : c’est bien de faire grève et exprimer son besoin, mais il est mieux de discuter pour trouver des solutions adaptées aux problèmes posés. «Il faut dialoguer pour participer aux réformes dans la gestion des situations administratives décriées», a-t-elle fait comprendre aux partenaires sociaux, réunis autour d’elle ce mardi matin. Et d’ajouter : «Nous devons en discuter sans langue de bois et mettre ensemble une cartographie pertinente des ressources humaines pour atteindre la performance tant attendue par tous».
Pour Madeleine Berre, il est impératif de changer la culture administrative devenue rigide aujourd’hui. «Pendant 3 jours, nous allons tenir un forum avec les différents partenaires sociaux sectoriels et leurs administrations d’origine pour examiner de fond en comble les besoins et urgences au cas par cas. Les questions de lois et règlements de la Fonction publique seront examinées. Tout y sera débattu avec les acteurs. Il faut faire du syndicalisme responsable et mettre la concertation au cœur des politiques publiques», a estimé le membre du gouvernement.
Aminata Ondo, prenant la parole au nom de l’intersyndicale, s’est dit prête à travailler avec la tutelle pour trouver des solutions idoines et définitives aux problématiques rencontrées par les professionnels du secteur public.
Le tour reviendra ensuite à Pierre Mintsa, le porte-parole du Mouvement social des travailleurs gabonais vaillants, qui n’a pas manqué de signifier à la tutelle que «les travailleurs gabonais n’étaient pas responsables de la situation qui prévaut dans l’administration publique, mais plutôt les politiques publiques. Il faut y remédier car le pays a les moyens pour».
Les deux parties se sont accordées pour se retrouver les 3, 4 et 5 janvier 2020 pour un dialogue.