En signant un ‘’livre de serment’’, les sénateurs ont ouvert le troisième procès en destitution de l’histoire des Etats-Unis, qui commencera le 21 janvier.
Par Maurice Duteil
Du silence, des serments et de la gravité. Le Sénat a ouvert solennellement, jeudi 16 janvier, le procès en destitution de Donald Trump, le troisième de l’histoire des Etats-Unis. ‘’C’est une mascarade, c’est une honte’’, a tonné le milliardaire républicain, tout en affichant son optimisme sur une issue rapide à cet épisode qui entache sa campagne de réélection. ‘’Ça devrait aller très vite’’, a-t-il déclaré, en comptant sur la majorité républicaine du Sénat pour être acquitté sans avoir à subir de longs débats.
Son procès, qui divise autant la classe politique que le pays, a débuté quand sept élus démocrates de la Chambre des représentants se sont présentés au Sénat pour lire l’acte d’accusation adopté le 18 décembre par leur assemblée. ‘’Donald John Trump, président des Etats-Unis, a été mis en accusation pour des crimes et délits graves’’, a énoncé Adam Schiff, qui dirige cette équipe chargée du rôle de procureur. L’ancien magnat de l’immobilier ‘’a agi d’une manière contraire à la confiance placée en un président et subversive pour la conduite du gouvernement’’, a-t-il poursuivi d’un ton grave, empreint d’émotion.
Dans le plus grand silence, les sénateurs ont ensuite signé, par groupes de quatre, un ‘’livre de serment’’ pour inscrire noir sur blanc leur engagement. L’audience a alors été ajournée jusqu’à mardi 13 heures (19 heures à Paris), quand les débats débuteront véritablement. ‘’Le poids de l’histoire est sur nos épaules’’, a commenté le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, à la sortie de l’hémicycle.