Le 6 novembre 2019, à Libreville se tiendra la cérémonie de lancement officiel de la phase 2 de WAVE (Central and West African Virus Epidemiology), sous le thème ‘’la force de l’union pour une productivité agricole durable en Afrique centrale et de l’Ouest’’. Cette cérémonie connaîtra la présence de plusieurs experts, Institutions, bailleurs de fonds, et de nombreux invités de marque tant nationaux qu’ internationaux.
Par David B. Hauce
Le mercredi 30 octobre 2019, les organisateurs de la cérémonie de lancement de la phase 2 du programme WAVE (Central and West African Virus Epidemiology), ont pris langue avec les médiats pour présenter la structure, sa raison d’être et ses objectifs.
Cette séance de travail entre les professionnels de la recherche scientifique et du développement agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, se déroulera en deux phases. La première phase portera sur la lecture des allocutions et la présentation du programme, cependant, la deuxième phase sera axée sur les tables rondes des partenaires techniques et financiers.
Cette rencontre inédite verra un plus de 200 participants nationaux et internationaux, parmi eux, les membres du gouvernement, les ministres en charge de l’Agriculture, de la Recherche scientifique des pays membres du programme WAVE, les membres du corps diplomatique accrédité au Gabon, les bailleurs de fonds du programme WAVE, BMGF et DFID, les partenaires du programme WAVE, les Responsables des institutions hôtes du programme WAVE, les Directeurs pays du programme WAVE et les Institutions Financières Internationales (BAD, BID…).
Adja Aminata Ndiaye, chargée en communication a expliqué que : C’est un programme de recherche et de développement axé sur les plantes à racines et tubercules. Nous nous concentrons de manière plus spécifique sur le manioc. Il s’agit d’une culture de subsistance, héroïne, parce qu’elle est résiliente et survie à tous ces aléas climatiques et qui nourrit nos populations les plus pauvres. Donc aujourd’hui, si l’Afrique veut assurer sa sécurité alimentaire, ça passe en acceptant aussi par la culture du manioc. La culture du manioc est menacée par les maladies virales dont deux principales, la Mosaïque Africaine du Manioc et la Striure Brune du Manioc. L’incidence négative est d’autant plus importante quand les plants de manioc sont infectés par la striure brune.
La maladie attaque ses racines, rendant ainsi difficile sa détection précoce par les agriculteurs. Ces virus n’ont aucun impact sur les êtres humains. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir et d’être proactifs afin de mettre en place des plans de ripostes nationaux avec les gouvernants Gabonais. Toutefois, elle a invité la presse nationale et internationale à rejoindre cette union. Sans vous, nous ne sommes rien. Nous pensons que votre rôle va bien au-delà, il est central pour nous dans la sensibilisation, l’information, l’éducation et bien encore.
Ce programme aura durée 5 ans (2015-2019) dans sa phase 1, dont l’appui financier de la Bill & Melinda Gates Foundation (USA) et du Département pour le Développement International (Royaume Uni) a permis au programme WAVE d’implanter des laboratoires de biotechnologies (biologie moléculaire et culture de tissus) de dernière génération ou de renforcer les capacités des laboratoires existants.
Identifier et caractériser les virus des plantes à racines et tubercules dont principalement le manioc ; Former les producteurs à la reconnaissance des symptômes des maladies virales du manioc et aux bonnes pratiques culturales ; Former les étudiants de niveaux Master et Doctorat dans les domaines de l’épidémiologie et la caractérisation des virus, l’assainissement et la production en masse des semences ; Conserver et évaluer les ressources génétiques du manioc ; Élaborer des plans d’action nationaux de lutte contre les maladies virales du manioc dans chacun des pays membres du programme WAVE.
Selon Adja Aminata Ndiaye, chargée en communication, ces différentes actions ont fait davantage prendre conscience de l’intérêt de l’union de toutes les forces pour booster la productivité agricole en Afrique. Il faut noter que la question du manioc est une préoccupation actuelle des programmes de la WAVE, car les résultats de la phase 1 ont été jugés satisfaisants et ont suscité l’adhésion progressive d’autres parties prenantes (les décideurs politiques, les rois, les chefs traditionnels et les producteurs).
Le succès de cette phase 1 a incité ces mêmes donateurs à renouveler leur soutien financier au programme WAVE en vue de l’exécution de la deuxième phase.