L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) vient de déposer un préavis de grève sur la table des dirigeants de Total Gabon. Au terme de ce préavis expirant le 17 février, le syndicat s’est réservé le droit de lancer une grève de 15 jours reconductible, sur l’ensemble des sites de la société pétrolière.
Par Treisha Leyla
Des jours tumultueux s’annoncent à Total Gabon, où l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a déposé un préavis de grève le 11 février et expirant le 17 février à 23h59. A l’expiration de ce préavis, l’Onep se réserve le droit de lancer une grève de 15 jours reconductible, sur l’ensemble des sites (base POG, Anguille, Torpille, Cap-Lopez et l’Ile-Mandji) où exercent les travailleurs de Total Gabon.
Le puissant syndicat a conditionné le retour à la sérénité par la satisfaction de certains préalables. Il s’agit d’un bonus au bénéfice des salariés de Total Gabon à la suite de la cession des actifs de Grondin et Cap-Lopez ; la réintégration d’Ornel Mackaya et Nkielly Mbili avec paiement des salaires non perçus depuis leur éviction de l’entreprise en 2018 ; le versement d’une prime de bonne séparation à chaque salarié qui serait transféré de Total Gabon vers Perenco.
A ces préalables s’ajoutent la compensation par Total Gabon des pertes occasionnées aux salariés transférés chez Perenco, comparativement aux avantages acquis chez Total Gabon, notamment sur la rémunération, la classification sociaux professionnelle, l’âge de départ à la retraite, le taux d’IRS, etc. ; le rétablissement de la prime console et le paiement rétroactif depuis la date de suppression ou non-paiement unilatérale par la direction de Total Gabon.
L’Onep a réitéré sa disponibilité à la direction générale de Total Gabon pour «un dialogue franc», en vue de la satisfaction des «attentes légitimes et actuelles» des employés de la société pétrolière.