Des versions contradictoires s’affrontent à propos du récent massacre de 22 civils, dont 14 enfants et des femmes, dans un village d’une province peuplée par la minorité anglophone dans le nord-ouest du Cameroun.
Par Maurice Duteil
L’opposition et des ONG locales ont accusé le gouvernement et les militaires, qui combattent depuis trois ans des groupes armés sécessionnistes anglophones, d’être responsables de cette tuerie, ce qui a été démenti après par un porte-parole militaire.
»Les éléments de preuve indiquent que la majorité des victimes sont des femmes et des enfants », on dénombre au moins 22 morts, parmi eux 14 enfants, dont 11 filles et neuf âgés de moins de 5 ans, une mère enceinte et deux femmes qui portaient leurs bébés. Le drame s’est déroulé vendredi aux environs de quatorze heures dans le village de Ntumbo.
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont le théâtre, depuis trois ans, de combats meurtriers entre militaires et séparatistes armés. Ces affrontements, ainsi que les exactions et crimes commis par les deux camps selon les ONG internationales, ont fait plus de 3000 morts et contraint plus de 700 000 personnes à fuir leurs domiciles.