Avec une superficie de près de 90% du territoire nationale, il est surprenant et même incompréhensible que le secteur forestier ne donne qu’une contribution insignifiante de l’ordre de 5% au PIB. Disposant d’une variété nombreuse et de plusieurs essences à grand potentiel les 50000 emplois enregistrés en 2019, prouve que la forêt gabonaise n’est pas encore exploité de manière optimum et d’autant plus qu’elle est l’une des variables importantes dans le cadre de la diversification de l’économie nationale hors pétrole. Telle est l’ampleur de la transformation que veut et doit apporter le Pr Lee White, ministre des eaux et forêts.
Par Treisha Leyla
Récemment au cours d’une déclaration, le ministre n’en a pas fait mystère en traçant le bilan de sa tournée d’inspection. Le but visé était de rencontrer les opérateurs économiques du secteur installés dans les différentes provinces. Le Pr Lee White, s’est appesanti sur l’importance et l’impact à grande portée que devrait avoir le secteur forestier tant dans l’économie par des recettes conséquentes que dans la résorption du chômage par un accès accru à l’emploi.
Il y a urgence que la tendance soit inversée et le ministre en est soucieux et concerné par le très peu d’impact de ce secteur qui comprend une superficie totale de 27 millions d’hectares. Aussi a-t-il indiqué sa ferme volonté de mettre en place un ensemble de processus visant à « faire participer dignement le secteur forestier au développement de notre économie ». Un engagement qu’il veut concrétiser à travers l’intensification d’une troisième transformation des différentes essences afin de créer plus de valeur ajoutée.
Les souhaits et les espoirs du ministre Lee White sont fondés et se renforcent avec l’implantation de nouvelles usines de transformation à Lambaréné et à Franceville. Et comme dans ces deux villes, il est envisagé l’ouverture de nouvelles zones économiques à régime privilégié très prochainement. Il n’est donc pas irréaliste de penser le secteur forestier représentant 60 % du PIB (hors hydrocarbures), et qu’il s’installe comme un segment fort et porteur de l’économie nationale.