Les Présidents russe, français et américain, qui dirigent le Groupe de Minsk, ont appelé l’Arménie et l’Azerbaïdjan à un cessez-le-feu au Haut-Karabakh et à relancer les négociations.
Par Maurice Duteil
Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Donald Trump ont condamné l’escalade du conflit au Haut-Karabakh et invité l’Arménie et l’Azerbaïdjan à cesser les hostilités, ressort-il de la déclaration adoptée jeudi 1er octobre par Vladimir Poutine, Emmanuel Macron et Donald Trump en tant que coprésidents du Groupe de Minsk.
Les chefs d’État ont adressé leurs condoléances aux familles des personnes tuées et leur sympathie aux blessés dans le Haut-Karabakh.
Cette déclaration a été publiée au lendemain d’un entretien téléphone entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine consacré à l’escalade du conflit dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh.
Selon le Kremlin, pendant cette conversation, les Présidents français et russe ont appelé les parties en conflit à un cessez-le-feu immédiat et total et à la retenue. De plus, ils se sont dits prêts à adopter une déclaration au nom des co-présidents du Groupe de Minsk en faveur de l’arrêt immédiat des hostilités.
La situation à la ligne de démarcation au Haut-Karabakh, une République autoproclamée en Transcaucasie, s’est aggravée le 27 septembre 2020. Comme l’a annoncé la République autoproclamée, les militaires azerbaïdjanais ont ouvert le feu sur son territoire, faisant des victimes civiles.
Bakou et Erevan se rejettent l’un l’autre la responsabilité de l’escalade. La loi martiale a été décrétée en Arménie, dans certaines régions de l’Azerbaïdjan, ainsi que dans la République autoproclamée.
Il s’agirait de l’escalade la plus dangereuse depuis 1994, date à laquelle la guerre pour l’indépendance du Haut-Karabakh est devenue «un conflit gelé» entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.