La Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de François Bozizé à la présidentielle prévue le 27 décembre prochain. Quatre autres candidats ont été recalés.
Par Maurice Duteil
L’ancien président centrafricain, chassé du pouvoir en 2013 par la rébellion de l’ex-Séléka, ne pourra pas participer à la présidentielle. La Cour constitutionnelle a annoncé l’invalidation de la candidature de François Bozizé, de même que celle de quatre autres candidats à la magistrature suprême, ce jeudi 3 décembre à la mi-journée.
Selon nos informations, confirmées par le Kwa na Kwa (KNK), parti de l’ancien président, la Cour a estimé que les sanctions des Nations unies dont François Bozizé fait l’objet étaient incompatibles avec une candidature à la présidence.
Les Nations unies n’ont pas réagi officiellement à cette annonce. Contacté par Jeune Afrique, le Sénégalais Mankeur Ndiaye, qui dirige la mission onusienne en Centrafrique, affirme cependant « suivre de près » la situation.
Les quatre autres candidatures rejetées sont celles de Jean Michel Mandaba, Bertrand Bali Kemba, Freddy Michael Guele-Gongassoua et Armel Sayo, pour des motifs de corruption et d’appartenance à des groupes armés. Des arguments qui avaient déjà été mis en avant par la Cour constitutionnelle, pour justifier de sa décision de vendredi 28 novembre de rejeter plusieurs candidatures aux élections législatives, qui se tiendront à la ême date que la présidentielle.
L’ancien président centrafricain, qui vivait en exil depuis sa chute en 2013, était rentré dans son pays le 16 décembre 2019, en toute discrétion. Il a cependant très rapidement reconquis sa place sur la scène politique centrafricaine, avant de déclarer officiellement sa candidature, en juillet dernier.