La question peut paraître insensée et même dénuée d’intérêts mais elle a tout son sens au regard de tous les événements qui secouent le pays. On aurait tort de mettre des œillets et de se dire ce ne sont là que des épiphénomènes. Jamais mais là au grand jamais les digues morales et les barrières de nos consciences n’ont eues à affronter simultanément tant de dérives, de travers et d’abominations.
Par Obame D’EBOMANE
A croire qu’il y a quelque part de mauvais génies qui poussent les plus vils instincts de nos âmes à se vautrer dans la transgression et à se livrer à l’interdit donc au péché.
Il y a comme une soudaine et brusque désagrégation de tout. Nous sommes pris dans un monde qui a laissé s’échapper la morale, la vertu, l’éthique et même la honte. Les repères et les modèles sont décriés quand ils ne sont pas simplement banalisés et chosifiés. Cette propension de l’arbitraire et de la négation de toute valeur s’est confortablement installée dans toutes les couches de la société.
Regardez cet arsenal de la mort présent dans les cartables des apprenants. Est – ce- que la démission des parents en est vraiment la seule l’explication ? Sans ostracisme, ni stigmatisation, quand nous laissons marabouts et voyants proliférés dans nos quartiers avec des pratiques et des rites dédiés on ne sait à quel esprit. Vraiment, notre hospitalité devrait-elle aller jusque-là ?
Lorsque tant de cancres et d’aléatoires alphabétisés trônent à des postes de responsabilités et narguent de leur suffisance le mérite et la vertu. Ne soyons donc pas surpris que ces signaux pour la jeunesse se traduisent par l’outrance et l’indicible.
Tant de symptômes nous interpellent aujourd’hui. Les formes autant que leurs maux en apparence différents sont d’une même essence et ont un cheminement convergent. Face à la décrépitude et au pire qui nous guettent. L’urgence recommande un ordre du jour simple : Morale, vertu, justice sociale, équité, excellence, mérite et probité : Ce répertoire de principes doit se décliner à tous les modes et à tous les tons et s’imposer impérativement à tous. Inversons la tendance et demandons –nous quels gabonais souhaitons nous devenir ?