Nous appelons ici, à un souci d’apaisement entre les différentes factions, qui se déchirent sur cette question certes, délicate et sensible de la dépénalisation de l’homosexualité. Les positions des uns et des autres sont si hermétiques et les propos avancés sont d’une telle violence, que nous en sommes véritablement surpris voire même stupéfaits.
Par Obame D’EBOMANE
Aussi loin que portent nos souvenirs dans ce Gabon, que nous avons tous en partage. Il ne nous est jamais revenu une quelconque condamnation par la justice, pour délit d’homosexualité. De même, que jamais, mais alors, au grand jamais, il existe des victimes de violence, d’ostracisation ou de stigmatisation, par une homophobie entretenue. Il ne peut exister de bon sujet, à l’attrait légal ou même, voir de la légitimité dans une disposition, qui divise et fragilise d’autant notre cohésion sociale.
Il est une parade simple, quand elle ne devient pas une posture de lâcheté. D’ailleurs, après tout, pourquoi ne pas laisser ce sujet au strict cadre de la vie privée et mieux encore de l’intimité absolue.
Quoiqu’on en dise, à travers le monde. Tant de célébrités et d’anonymes ont fait leur ‘’coming out’’, pour sortir de la clandestinité et du péché supposé. Il est une évidence vérifiable partout sur cette terre des hommes. L’homosexualité reste est une question qui divise. Elle heurte les consciences et ébranle les convictions. Aucune culture, ni tradition n’a besoin de modernité. La valeur de la démocratie ne peut s’évaluer, à l’aune de l’acceptation ou du rejet de l’homosexualité. Entre la morale et la légalité, qu’est–ce- qui fait la norme ? Encore une fois, était-il vraiment urgent et utile de rajouter, cet inextricable souci au lourd fardeau, sous lequel ploie déjà le bon petit peuple ?