En annonçant sa prochaine rentrée en RDC sans toute fois préciser la date. Moise Katumbi a refusé de s’associer à ses camarades de l’opposition qui ne veulent toujours pas reconnaître le nouveau président élu Félix Tshisekedi. Pour lui, le climat politique semble s’être apaisé depuis l’investiture du nouveau président le 24 janvier.
Par Teddy Ossey
Moise KATUMBI affirme sans détours qu’il y a des choses positives que Félix Tshisekedi est en train de faire. Il cite en exemple, la liberté d’expression dans le pays, la libération de prisonniers politiques et aussi suppression des cachots de l’Agence nationale de renseignements, où des gens sont restés pendant dix ans. Il y a de bonnes choses de ce côté-là« , se félicite-t-il.
Conforté par les premières mesures prises par le nouveau président. M. KATUMBI, dément catégoriquement les allégations d’une prétendue négociation d’avec le pouvoir pour son retour au Congo. Il faut rappeler tout de même que la justice congolaise a annulé la condamnation à trois ans de prison de l’opposant Moïse Katumbi, puis abandonné des poursuites à l’encontre de ses gardes du corps, dans une affaire de recrutement présumé de mercenaires.
Un brin sarcastique et pince sans rire, ayant retrouvé son passeport congolais. Il ne concède ni faveur, ni générosité au nouveau pouvoir. L’acquisition de son document de voyage étant un droit. Pour lui, les premiers pas de TSHISEKEDI sont porteurs de sérénité et d’apaisement politique : « Aujourd’hui, la justice peut dire le droit, parce qu’il n’y a plus d’interférence de la politique dans notre justice. Je savais que j’étais innocent et que mes procès étaient des mascarades. »
Moïse Katumbi redoute-il un mauvais coup à son retour au pays ? La sécurité, c’est la Nation congolaise, assure celui qui se réclame toujours de l’opposition. Mais il aspire désormais à s’opposer de façon républicaine. On doit aller de l’avant. La reconstruction de notre pays, c’est le plus important, insiste-t-il.
Moïse Katumbi adopte désormais une nouvelle posture sur la scène politique congolaise. Il se démarque résolument de l’opposition radicale pratiquée par Martin Fayulu, son allié et candidat malheureux à la présidentielle du 24 janvier, qui appelle à la démission du président Tshisekedi.
Moïse Katumbi prend désormais une position constructive et objective. Et à ce propos il déclare : « Pour moi, je suis un homme pragmatique, je ne voudrais pas entrer dans des débats qui pourront un jour ramener le mal dans notre pays. Le plus important aujourd’hui, c’est la cohésion nationale du Congo, l’unité de notre pays »
Faut-il s’attendre à l’éclatement de la plateforme de l’opposition qui réunit les principales figures de l’opposition congolaise ? C’est la question que tous les observateurs se posent. On peut en tout cas s’attendre à des changements d’alliances politiques dans les semaines et les mois à venir.
Et pourquoi pas un rapprochement entre Moïse Katumbi et le président Félix Tshisekedi qui a du mal à asseoir son pouvoir face à la coalition omniprésente de Joseph Kabila. Moïse Katumbi a annoncé que dès son retour, il entreprendra une tournée à travers le pays. Il veut mettre en place un grand parti politique qui sera sans doute engagé dans la course à la prochaine présidentielle prévue dans cinq ans.