Les redevances sur les fréquences sont trop élevées au Bénin tandis qu’au Cameroun, la filiale locale du groupe télécom sud-africain MTN est sous la menace d’une amende de 6,6 millions $. Un examen entrepris des différentes filiales, a démontré que certaines sont trop petites, d’autres sont dans des contextes règlementaires compliqués et enfin certaines ne sont pas rentables.
Le groupe télécom sud-africain MTN envisage une réduction de son portefeuille de filiales en Afrique. Le directeur financier du groupe, Ralpf Mupita a, dans une interview accordée à Bloomberg, indiqué que le sud-africain MTN Group, qui domine le marché de la téléphonie mobile en Afrique, prévoit de redessiner sa présence dans la région. Citant des pays comme le Benin et le Cameroun.
Les redevances sur les fréquences sont trop élevées au Bénin et des négociations doivent être entreprises pour la filiale locale du groupe télécom sud-africain MTN au Cameroun qui est sous la menace d’une amande de 6,6 millions $ US. « C’est une priorité pour nous que cela se résolve sur le court terme. Si on ne peut y trouver une solution, il en sera ainsi. Nous travaillons à trouver une issue à l’amiable pour y rester », a indiqué le responsable financier.
Présent, notamment au Nigéria et au Ghana, le groupe sud-africain garde en perspective le fait qu’il sera contraint d’ouvrir son capital dans ces deux pays. Dans les deux cas, il ne s’agit pas pour MTN de générer du cash, mais de se conformer à des règlementations qui lui sont imposées. Il y a de souligner que malgré ce résultat net positif, MTN Group a connu une baisse de la valeur des capitaux propres, revenant aux actionnaires. Ils sont passés de 105,2 milliards de rands, à seulement 95,6 milliards de rands en 2017.
Enfin, malgré un dividende exceptionnel de 6,6 milliards de rands obtenu de sa filiale iranienne, sa trésorerie s’est rétractée de 8 milliards de rands tout au long de la période. L’année 2017 a été difficile pour MTN Group. Son chiffre d’affaire, tenant compte du taux de change au 31 décembre, a baissé de 10,2% à 132,8 milliards de Rands (1$ = 11,83 Rands). Son résultat net est ressorti en hausse en raison de la non répétition de la charge exceptionnelle de 10,2 milliards de rands payés dans le cadre d’une amende au Nigéria, et de charges fiscales moins importantes (5,04 milliards de rands en 2017, contre 8,3 milliards de rands en 2016).