Une grande première en Afrique, un trio de jeune fille vient de mettre en place une application d’Anti-Corruption. Celle-ci permettra de documenter directement les cas de corruption pour que les autorités compétentes puissent réagir avec efficacité.
Par David B. Hauce
C’est une ingénieuse initiative de trois élèves au Rwanda qui ont développé une application anti-corruption qui peut aider à combattre ce fléau dans leur pays et à l’échelle Continent où la corruption s’emble être déjà bien à raciné. Monica Kirabo, Angela Izi Nkusi et Odile Abimana, élèves de l’école Gashora Girls Academy, ont eu l’idée de développer l’application après avoir entendu parler d’une histoire de corruption impliquant une victime innocente et un policier.
L’idée viendrait d’un témoignage d’Il y a deux ans, un ami leur a raconté l’histoire de son père et comment un policier lui a demandé un pot-de-vin.
Odile Abimana a révélé que : Son père conduisait quand un policier l’a stoppé pour infraction au code de la route. On lui a demandé de payer un pot-de-vin pour être relâché. Alors qu’il n’avait commis aucune infraction et n’avait enfreint aucune règle.
Monica Kirabo a fait savoir quant à elle que : Lorsque nous avons entendu parler de cette d’injustice, nous avons compris qu’il était nécessaire d’avoir un système qui tient ces personnes responsables de leurs actes. C’est ainsi qu’elles se sont réunies et ont décidé de développer une application qu’elles ont appelée ACAP (Application anti-corruption). Cette application va permettre de déposer des plaintes et signaler des cas de corruption qui seront ensuite examinée par les autorités.
Pour Izi Nkusi, l’objectif est de sauver la nation en permettant aux citoyens d’accéder à la justice. Elles ont l’intention de travailler en partenariat avec les autorités compétentes pour que la plate-forme soit opérationnelle.
Au cours du Symposium sur la responsabilité sociale qui s’est tenu la semaine dernière à Kigali, les experts ont indiqué que ces genres d’applications permettent aux citoyens de demander des comptes à leurs dirigeants, politiciens et prestataires de services.
Selon les révélations de Transparency International, près de 75 millions de personnes en Afrique subsaharienne auraient versé un pot-de-vin au cours de l’année écoulée, certaines pour échapper à la police ou aux tribunaux, mais beaucoup ont dû payer pour avoir accès aux services de base dont elles avaient désespérément besoin.
Au Kenya, les applications mobiles permettent déjà aux citoyens de signaler des cas de corruption. Par exemple, Transparency International Kenya a développé l’Action for Transparency App (A4T App), une application qui permet aux citoyens de signaler les cas de corruption à partir de leur téléphone portable.
Pour le gouvernement gabonais, à l’heure où le pays connait son pique dans la corruption, il serait envisageable de s’approprier une telle technologie.