D’après le protocole transactionnel sur le transfert de 51 % des actions de la SEEG détenues par Veolia depuis le 16 février 2018, l’Etat gabonais a racheté les parts du groupe français qui renonce à toute poursuite judiciaire. La crise connaît ainsi son épilogue, apprend-on du quotidien L’Union de ce mardi 19 février.
Ce qui était devenu une pomme de discorde entre syndicalistes et les agents du ministère de tutelle qui reprochaient le manque de communication de leur hiérarchie ne servira plus du grain à moudre aux partisans d’un réel statut juridique de la SEEG après le retrait du groupe français, parce que beaucoup n’avaient pas caché leur agacement de rester dans une situation ambiguë.
C’est un rachat théoriquement ultra peaufiné qui a calmé les ardeurs de la partie adverse, de même que l’entreprise rentre dans le giron étatique.
Du coup, la SEEG bénéficie d’un regain de sympathie auprès des usagers qui retrouvent cette fierté exprimée, quitte à soigner ce noble acquis. De la part des gestionnaires de ne pas tisser des complicités indigestes au point de faire crouler ce fleuron qui rappelle des années de splendeur du Gabon.
Dans le même ordre d’idées, c’est une réhabilitation des entreprises nationales ayant connu un marasme économique et qu’il importe de sauvegarder et de mettre au même diapason que les grandes entreprises internationales. C’est à cette conclusion d’autant plus remarquable que les immenses chantiers qui attendent la SEEG à travers le territoire national peuvent connaître un coup d’accélérateur.