Le Centre Gabonais des Elections (CGE) n’avait pas vu venir la forfaiture. C’est ce qui s’est passé dans le deuxième siège du département de l’OKANO où les manoeuvres machiavéliques du candidat de l’Union Nationale ont fonctionné l’espace de quelques jours avant de se faire rattraper lorsque le contentieux électoral a montré que Corvain ONDO NZOGO vendait sa peau aussi lourdement qu’un poids plume sur la balance de la Cour Constitutionnelle.
La Cour Constitutionnelle avait mis ses bésicles pour passer au peigne fin tous les cas fumeux gardant encore le secret des secrets. Il a suffi d’un second tour pour que les langues se délient et qu’on n’ait pas recours aux images vidéo pour que les griefs portés par le candidat PDG apparaissent révélateurs d’entourloupes.
Habib EMANE ANGORE a apporté des orientations d’extrême justesse: le candidat de l’UN s’est fait inscrire hors de sa circonscription électorale, notamment à AKANDA, pour y briguer des voix. Ensuite, il a violenté son adversaire politique, Enfin il lui est reproché d’avoir bourré les urnes et transporté l’urne du bureau de vote vers Mitzic à une centaine de kilomètres.
Une coïncidence quasi troublante comme si PEE avait inspiré le scénario de la commune de Bitam il n’y a pas longtemps à l’autre. Victor HUGO disait: » N’imitez jamais personne, celui qui imite un lion devient un singe ! »La leçon ne semble pas avoir été assimilée pour les faits similaires. A beau chasser le naturel, il revient au galop !
Pour le reste le candidat PDG se frotte les mains. Il a été déclaré élu. L’inéligibilité de dix ans et l’annulation de ce scrutin pour cette indélicatesse du candidat de l’UN, il y a de quoi réfléchir à deux fois avant de s’y hasarder. Une manière aussi de décourager les apprentis-sorciers qui excellent dans la contestation devenue presque banale pour nombre de candidats qui y trouvent un plaisir.
Ce n’est pas parce qu’on crie au voleur qu’on ne l’est pas. Si c’était un candidat PDG on aurait traité de tous les noms d’oiseaux. A présent qu’on l’a débusqué, il a le temps de méditer sur son sort. En attendant, la vie ou la survie politique de l’UN qui tenait de ce maigre butin vole en éclats. Que des pleurs et des grincements de dents !