Paul Kagame et Yoweri Museveni se sont rencontrés à Luanda dimanche lors d’un sommet sous la médiation du président congolais, Félix Tshisekedi, et du président angolais João Lourenço. Le but : apaiser les tensions entre le Rwanda et l’Ouganda. C’est le troisième sommet de ce type.
Par Maurice Duteil
Depuis des mois, les deux voisins s’accusent mutuellement de déstabilisation. Une nouvelle fois, les présidents rwandais et ougandais se sont engagés à régler leurs différends.
Selon un communiqué transmis par la présidence congolaise, le Rwanda et l’Ouganda s’engagent à libérer les ressortissants du pays voisin qu’ils détiennent et à s’abstenir de tout acte qui pourrait être perçu comme déstabilisateur.
Kigali accuse en effet son voisin d’emprisonner et de torturer des Rwandais, ainsi que de soutenir des groupes hostiles au gouvernement de Paul Kagame. De son côté, Kampala a plusieurs fois accusé le Rwanda d’espionnage.
En août dernier, un mémorandum d’entente avait déjà été signé à Luanda pour mettre fin à la crise. Mais jusqu’ici, la médiation de Félix Tshisekedi et João Lourenço s’est avérée peu fructueuse.
Malgré la libération de neuf Rwandais détenus en Ouganda en janvier, les tensions restent vives. « Traitez votre voisin comme vous souhaiteriez qu’il vous traite », a déclaré Paul Kagame la semaine dernière, interpellant son homologue ougandais lors d’un discours devant des diplomates.
Un nouveau sommet a été fixé au 21 février prochain, cette fois à la frontière entre les deux pays, où la circulation est entravée depuis des mois côté rwandais. Mais d’ici là, une réunion est prévue pour vérifier l’application des engagements pris dimanche, précise Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais en charge des Affaires régionales.