Hier jeudi 10 juin 2021, le président français, Emmanuel Macron a annoncé, la fin de l’opération Barkhane au Sahel. Le chef de l’État estime que la présence des 5 000 soldats français sur place n’est plus adaptée à la réalité des combats contre les jihadistes.
Par Maurice Duteil
L’annonce du retrait de la force Barkhane s’est rapidement répandue dans les rues de Bamako comme il fallait s’y attendre. Pour Mamadou Sangare, producteur culturel, cette décision est « un coup dur en premier lieu pour l’armée malienne ». Depuis sept ans, les militaires français sont déployés au Mali et dans quatre autres pays du Sahel, pour un total de 11 bases et de 5 100 hommes. Au fil de sa mission, la force a engrangé des succès, mais sans parvenir à enrayer la spirale jihadiste.
« Quand l’opération a commencé, il s’agissait de combattre le terrorisme simplement au nord du Mali, sur la frontière avec l’Algérie. Malgré la présence de Barkhane, le terrorisme s’est étendu au centre du Mali et s’est même exporté au-delà, pour atteindre le Burkina et le Niger », explique Seidik Abba, journaliste spécialiste des questions africaines. Les deux coups d’État survenus au Mali depuis août ont finalement accéléré ce retrait, dont la date n’est pas encore connue.