Au cours d’une réception donnée à l’Élysée, le Emmanuel Macron, Le Chef de l’Etat français, a demandé pardon aux harkis au nom de la France et annoncé un projet de loi de reconnaissance et de réparation à l’égard de ces anciens auxiliaires de l’armée française durant la Guerre d’Algérie.
Par Maurice Duteil
Il faut se souvenir qu’en 2016, François Hollande avait reconnu les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis . Aujourd’hui, le président Emmanuel Macron est allé plus loin en leur demandant pardon. La teneur de ses propos: Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance ; nous n’oublierons pas. Je demande pardon, nous n’oublierons pas. Ces réparations dont les modalités restent à définir concerneront dans un premier temps les premières générations de harkis, ensuite leurs veuves et descendants qui ont vécu dans les camps de transit.
Ces déclarations mettent fin à un déni mémoriel depuis 60 ans. Les harkis sont ces anciens combattants – jusqu’à 200 000 hommes –recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France.
À l’issue de cette guerre, la majorité d’entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de sanglantes représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers d’autres, souvent accompagnés de femmes et d’enfants, ont été transférés en France, où ils ont été placés dans des »camps de transit et de reclassement » aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.