Les autorités de l’université Omar Bongo, viennent d’entreprendre les travaux d’aménagements et de restructurations des voiries au sein du campus de la cité des universitaires. En fait, bien que nécessaires les dits travaux seraient un motif dont se servirait le secrétariat général de l’université pour procéder à l’expulsion des occupants, parmi lesquels on compte des retraités, des veuves et des orphelins.
Par Franck Mohamed
Il est ici question des quinze villas dédiées au logement des enseignants. Depuis plusieurs décennies le fait accompli par l’urgence et la nécessité a établi la parentèle des primo occupants de ces villas comme des ayants droits. Ainsi, au fil du temps se sont retrouvés là des retraités, des veuves et des orphelins. S’il est vrai qu’au regard de la loi les concernés ne sont en rien qualifiés pour occuper ces villas. Il n’en reste pas moins vrai que par la force de l’usage, les mêmes autorités rectorales ont laissé faire et ce, pendant des décennies.
Ce problème est particulièrement complexe au regard de la charge émotionnelle et du coût social. Que deviendront toutes ces personnes ? Avant de lancer les travaux ne devrait-on pas leur consentir un délai afin qu’elles puissent se retourner ? Il est d’ici question d’une quinzaine de villas car à la vérité nous savons que le nœud du problème réside dans le fait que le secrétariat général de l’université veut y loger les nouveaux enseignants. Les aspirants aux logements sont plus d’une centaine. Une fois refait et réhabilitées les quinze villas ne suffiront pas.
En vérité, le problème soulevé ici n’est que l’arbre qui cache la forêt pour l’université Omar Bongo Ondimba. Il est impératif de repenser de manière globale tous les aspects infrastructurels du campus universitaire. De petits rabibochages çà et là ne seront que mettre cautère sur jambe de bois.