En début de semaine, en Algérie, les organisations de la société civile se mettaient d’accord pour une « transition de six mois à un an ». Cette fois, ce sont les partis d’opposition démocratiques qui se réunissent. Et c’est une première depuis le début du mouvement populaire il y a 4 mois. Alors que le processus démocratique amorcé par le départ d’Abdelaziz Bouteflika est dans l’impasse, sept formations politiques d’opposition ont signé, mardi 18 juin, l’appel aux forces de l’alternative démocratique.
Par Maurice Duteil
Les responsables de Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), le Front des forces socialistes (FFS), ainsi que le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), PT, PST, UCP, MDS, PLD joignent leurs forces pour élaborer un plan de sortie de crise qui passe par une transition démocratique.
Place au collectif, fini l’isolement au sein de l’opposition. Le Mouvement démocratique et social (MDS), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et 5 autres partis politiques entendent désormais travailler ensemble pour trouver une solution politique à la crise.
« Il n’y a aucun parti qui peut, à lui seul, trouver une issue réclamée par le peuple algérien qui veut en finir avec le régime actuel, explique Ramdane Youssef Tazibt, dirigeant du Parti des travailleurs. Donc, chaque parti est conscient que l’enjeu est grand. » Pour cette partie de l’opposition signataire de l’appel, la seule option possible est la transition démocratique. Pour ce qui est du dispositif détaillé, la réflexion se poursuit. L’opposition démocratique a donné rendez-vous aux adeptes de la transition le 26 juin prochain pour une concertation.