Le Syndicat national des enseignants chercheurs hausse le ton face au gouvernement en reprochant à ce dernier d’être plus souvent enclin à faire dans du bidouillage pour sauver artificiellement les années académiques en évitant astucieusement les années blanches. Cette fois-ci, ils sont intransigeants une année blanche s’impose afin de repenser l’université de manière globale et de s’arrimer une fois pour toutes aux exigences calendaires qui régulent toutes les universités de la sphère francophone.
Par Franck Mohamed
Pour le Syndicat national des enseignants chercheurs, le fonctionnement actuel de l’Université Omar Bongo ne permet pas une éclosion efficiente de la jeunesse gabonaise. Avec force arguments ils ont présenté une situation inquiétante et alarmante. Aussi pour cette rentrée 2020-2021, ils invitent le gouvernement à déclarer cette année académique comme étant une année blanche.
Ils dénoncent et regrettent le non-respect des textes en vigueur par tous les acteurs du secteur dont le gouvernement ; l’insuffisance infrastructurelle ; l’absence d’un calendrier uniforme ; l’absence de sécurité ; le non-respect des mesures barrières liées à la riposte contre la Covid-19. Ils recommandent d’en finir avec ce qu’ils ont désigné par le sigle : AVB pour Années Validées Blanches.
Le Pr. Mathurin Ovono Ébè, le président du SNEC-UOB a faite l’interpellation suivante : ‘’Chers compatriotes, le SNEC-UOB dit non, non et non aux AVB ! Car celles-ci font de l’Université Omar Bongo une fabrique de produits dégoûtants dans des emballages de belle allure, elles sont un véritable obstacle à l’exécution des programmes semestriels et annuels. Il serait bon d’y mettre un terme pour construire l’avenir souhaité radieux de la mère des universités gabonaise’’.
De l’analyse du SNEC-UOB, l’année universitaire 2020-2021 déclarée ‘’Blanche’’, devra probablement aider à construire et réaliser la sécurisation du campus universitaire, avec l’édification d’une barrière de 3 mètres de hauteur et un contrôle mieux structuré de toutes les entrées ; la création de la police universitaire ; la construction de résidences universitaires et la réouverture du restaurant universitaire ; l’augmentation des capacités d’accueil de l’université ; la réhabilitation de toutes les voiries; le désengorgement de l’UOB par le redémarrage des travaux de construction des Universités d’Oyem, Mouila, Boué et Port-Gentil.
Cette décision permettra aussi la rupture de la fracture numérique, pour une meilleure acquisition et application du E-learning ; le toilettage des textes fixant l’organisation et le fonctionnement de l’UOB ; l’organisation, semestriellement, de Conseils d’établissements, ; la mise en place d’Obligations semestrielles de services (OSS) en vue de réguler les heures supplémentaires ; la régularisation de toutes les situations administratives ; la tenue des états généraux de l’Université Omar Bongo, incluant tous ses acteurs à partir du 1er novembre 2020.
La prise en compte de tous les aspects exposés, ci-dessus, pourrait, de notre point de vue, assurer une rentrée universitaire 2021-2022 (en octobre 2021) dépouillée de toute velléité de perturbation, pour un envol durable et certain de l’UOB vers des horizons qui feront sa fierté. Car, de la façon dont, à travers le monde, les gouvernements se sont appuyés sur les experts et techniciens de la santé, jugés aptes à donner les meilleures orientations, pour prendre les grandes décisions, de cette façon ce principe de sagesse doit s’observer dans les secteurs de l’éducation et de la formation, a insisté le Pr Mathurin Ovono Ébè. Il poursuivra en insistant que le gouvernement consulte et associe les enseignants-chercheurs dans tout ce qui implique leur secteur d’activité.