Libreville le 24 Novembre 2025 (Journal l’ombre.com)- Le Mur des Souvenirs, est un épisode décisif de la Campagne du Gabon consacré aux moments les plus marquants de l’histoire militaire du Gabon, la bataille du Pont de Gué-Gué de novembre 1940, se dresse au cœur de Libreville, à l’entrée du Pont de Gué-Gué, un monument discret mais profondément symbolique s’impose comme un repère de mémoire collective.
Par Franck Mohamed
Ce lieu historique et commémoratif, érigé sur un lieu chargé de traces et de blessures, rend hommage à celles et ceux qui ont vécu, combattu ou péri au cours de cet affrontement majeur de la Seconde Guerre mondiale dans l’Afrique équatoriale française (l’AEF).
En novembre 1940, alors que l’Europe est prise dans la tourmente de la guerre, le Gabon devient l’un des théâtres les plus inattendus de l’affrontement entre les forces restées fidèles au régime de Vichy et celles ayant choisi de rallier la France libre du général de Gaulle. La bataille du Pont de Gué-Gué, qui marque l’ultime étape de la prise de Libreville, s’inscrit dans un contexte plus large : la Campagne du Gabon.
Des combats s’étendent alors du nord au centre du pays, de Mitzic à Lambaréné, avant de converger vers la capitale. Ils font plus d’une cinquantaine de morts et de blessés, et laissent une empreinte profonde dans la mémoire locale comme dans l’histoire des premières victoires de la France libre. C’est ici, à Libreville, que se noue le dénouement : un affrontement bref mais intense qui scelle le ralliement du Gabon au mouvement gaulliste.
Bien que plusieurs grandes figures militaires entrent dans l’histoire au fil de ces événements, parmi lesquelles Philippe Leclerc de Hauteclocque, Marie-Pierre Koenig, Raoul Dio, Georges Thierry d’Argenlieu, Parant ou encore Têtü, le Mur des Souvenirs refuse de réduire cette page d’histoire à quelques noms illustres.
Le monument met au contraire en lumière l’engagement d’une multitude d’acteurs. On peut citer les tirailleurs africains, les soldats européens, les marins et les aviateurs, les médecins militaires, les officiers, ainsi que les civils impliqués ou touchés par les combats.
Le récit qui s’y attache souligne une vérité essentielle : la libération de Libreville fut un effort collectif, une addition de courage individuel dans un moment d’incertitude et de tension extrême.








