L’animal est très recherché par les herpétophiles (spécialistes des reptiles). Or son commerce est interdit, ce qui provoque un braconnage important.
Par Maurice Duteil
Les Anglais lui préfèrent le terme d’Armadillo girdled lizard, armadillo signifiant tatou en français. En français, on le nomme cordyle cataphracte ou zonure. Son nom scientifique est ouroborus cataphractus. Ce lézard, qui semble avoir inspiré toutes les représentations de dragons de par le monde, est une espèce endémique de l’Ouest de l’Afrique du Sud. Une espèce menacée.
Il possède de larges écailles sur le corps et des protubérances épineuses derrière la tête. Outre le fait d’être recouvert d’écailles, cet animal possède la caractéristique de s’enrouler en boule lorsqu’il est menacé. Il attrape alors sa queue dans sa bouche et offre ainsi à l’ennemi son dos couvert d’écailles, n’offrant aucune prise.
En général, cela suffit à décourager le prédateur. Mais pas tous ! Ce lézard, espèce protégée dans le pays, est victime de braconnage et de trafic. Car sa reproduction est très faible en captivité, à raison d’un individu tous les deux ans en moyenne. Ce qui n’incite guère à en faire l’élevage. Du coup, il fait la fierté des herpétophiles, par son originalité et sa rareté. Le cordyle cataphracte est classé parmi les espèces vulnérables depuis 1996, tant à cause de la chasse que du recul de son habitat.
Il est notamment très prisé au Japon, où se multiplient les affaires de braconnage. Ainsi en Novembre 2017, un Japonais a été appréhendé par la police sud-africaine en possession de 48 cordyles. L’homme a été condamné à versé 80 000 dollars afin d’éviter une peine de 13 ans de prison.