A une petite parenthèse près, le nouveau gouvernement issu des dernières élections en Afrique de Sud a respecté le principe de la parité. Il y aura autour du Président Cyril Ramaphosa 16 ministres hommes et 14 femmes. La poursuite de la lutte contre la corruption de même que la relance économique restent les objectifs majeurs sur lesquels se sont engagées les nouvelles autorités Sud-Africaines. Il est à noter l’effectif réduit du gouvernement. Ce resserrement est gage pour concrétiser les promesses de campagne.
Par Obame D’EBOMANE
Une réduction drastique du nombre de ministres, et un amincissement notoire de la présence des secrétaires d’État, la preuve est ainsi donnée par le président Ramaphosa afin de mettre en harmonie le message et les actes. Trop souvent critiqué par l’opposition à cause de la taille éléphantesque de son gouvernement précédent. Le chef de l’Etat Sud-Africain, a ramené à 28 le nombre des ministres contre 36 que comptait son cabinet auparavant.
Pour la première fois le principe égalitaire de la parité aura été scrupuleusement respecté. Ainsi donc, c’est un gouvernement qui ne souffrira plus l’aspect genre et qui se trouve auréolé par l’arrivée remarquée de : Patricia de Lille, l’ancienne maire de la ville du Cap, qui était membre du parti d’opposition de l’Alliance démocratique (DA) il y a encore un an.
Depuis, l’ancienne personnalité politique préférée des Sud-Africains avait créé son propre parti, GOOD, qui a obtenu deux sièges au Parlement. La voilà donc maintenant ministre des Infrastructures sous la coupe de Ramaphosa.
Le président sud-africain a dû faire des concessions. Il a gardé son vice-président, le discret David Mabuza, pourtant accusé de corruption. Tout comme le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lui aussi sous le coup d’une enquête de la part du protecteur des droits sud-africains.
Il n’a pas fallu attendre longtemps et aussitôt le gouvernement formé. Les nominations ont fait réagir les partis d’opposition, particulièrement l’Alliance Démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF). Pour qui, il n’y a aucun renouveau car Cyril Ramaphosa a repris les mêmes vieux baroudeurs du Congrès national africain (ANC).