Francesca Rossi, après dix ans à la tête de l’unité antidopage de l’Union cycliste internationale, deviendra directrice des contrôles de l’AFLD en janvier 2020.
Par Clinton Mombo
L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) cherchait une personnalité reconnue de l’antidopage pour mettre en œuvre sa nouvelle politique de contrôles à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Elle l’a trouvée en la personne de l’Italienne Francesca Rossi, dont la nomination a été annoncée dans un communiqué ce jeudi 17 octobre 2019.
Elle prendra ses fonctions le 2 janvier 2020 en remplacement de Damien Ressiot, ancien journaliste à L’Equipe, qui dirigeait le département des contrôles de l’AFLD depuis quatre ans et prendra la tête d’un nouveau service d’investigations.
Francesca Rossi, formée au laboratoire antidopage de Rome, dirige depuis 2010 la CADF, la Fondation antidopage pour le cyclisme, unité indépendante de l’Union cycliste internationale.
Cette nomination n’a pas surpris dans le milieu de l’antidopage français : l’Italienne correspondait au portrait-robot de l’appel à candidatures émis par l’AFLD. Sa maîtrise du français, son expérience des arcanes internationaux et sa proximité avec Damien Ressiot favorisaient sa nomination aux dépens des candidats français, venus du ministère des sports.
L’AFLD et la CADF travaillent chaque année ensemble pour débusquer les tricheurs sur le Tour de France. Mais les deux entités, comme le reste des agences de lutte antidopage, à l’exception de l’athlétisme, peinent à obtenir des résultats concrets. Les contrôles positifs de sportifs de très haut niveau sont rarissimes.
L’AFLD espère améliorer son efficacité avec la mise sur pied d’un département des enquêtes et du renseignement, doté d’un officier de gendarmerie et d’un policier en détachement.
La nomination de Francesca Rossi correspond également à une volonté française de peser davantage dans les instances internationales, après de longues années de marginalisation, difficultés d’adaptation au code mondial antidopage, perte de poids dans les institutions.
Depuis la rentrée, le Suédois Magnus Ericsson, ancien directeur du laboratoire de Stockholm, a pris la tête du laboratoire français de Châtenay-Malabry.