Le mystère de ce second enlèvement de John Fru Ndi, leader du principal parti d’opposition camerounais (SDF), a été levé samedi, 24 heures après son enlèvement. John Fru Ndi a confié à la presse que ses ravisseurs font partie des séparatistes des régions anglophones du pays.
Par Maurice Duteil
Les journalistes venus de partout en Afrique étaient à Bamenda et l’ont vu à son domicile, la tête enflée et une blessure au coude.
John Fru Ndi affirme que ses ravisseurs l’accusent d’avoir demandé à l’armée camerounaise de détruire des camps des séparatistes, après que sa résidence a été incendiée en 2018 dans les régions anglophones. Avant d’être relâché, il a reçu l’ordre de retirer de l’Assemblée nationale et du Sénat les élus de son parti.
John Fru Ndi dit avoir promis à ses ravisseurs de discuter de cette injonction avec ses camarades de parti. C’est la deuxième fois en moins d’un an que l’opposant âgé de 77 ans est enlevé par les séparatistes. M. Fru Ndi et son parti, le Social Democratic Front, se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.
Les séparatistes anglophones, eux, militent pour la création d’un État indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.