Pendant que le monde entier célébrait le travail à la date consacrée du 1er mai. A Cotonou capitale économique du Bénin, c’est une autre effervescence qui se passait là bas.
La police qui avait tôt le matin encerclée la résidence de l’ancien président Thomas YAYI BONI s’est retrouvée face à une population déchaînée. Croyant à une interpellation du leader de l’opposition. Le voisinage s’est mué en rempart. Pneus incendiés et barricades hétéroclites sur la voie publique empêchant ainsi les forces de l’ordre d’avancer.
Ces échauffourées résultent des élections législatives organisées dans la confusion totale par le Président TALON. Ce dernier avait exclu du processus électoral tous les partis politiques issus de l’opposition.
Malgré les différentes tentatives de médiation afin qu’il revienne sur sa décision. Il avait tenu coûte que coûte à conduire le processus largement contesté à son terme.
Ainsi donc ce qui devait arriver a fini par se produire. C’est donc ainsi que les leaders de l’opposition que sont YAYI BONI ET Nicephore SOGLO ont été soutenus par le président de l’assemblée nationale Adrien HOUNGBEDJI pourtant un allié au président Patrice TALON dans cette croisade.
Peine perdue, à l’annonce des résultats la rue s’enflamma. Les deux ex présidents conduisaient le cortège de contestation appelant à l’annulation pure et simple du scrutin. Le 20 avril dernier, pour toute réponse le président Talon enverra la police arrosée de gaz lacrymogène les dignitaires YAYI BONI ET SOGLO.
Il faut à la vérité reconnaître que les inimitiés sont grandes entre YAYI et TALON. Ce dernier a été contraint à l’exil par YAYI du temps de son règne. Les épisodes que nous vivons aujourd’hui traduisent la haine mutuelle que se vouent les deux hommes. Le mode d’ordre Pas d’élection sans l’opposition se serait – il traduit en appel à la radicalisation des militants de l’opposition des régions du nord majoritairement favorable à YAYI BONI.
Difficile d’être catégorique mais à l’analyse du déroulé des évènements on est bien tenté de croire qu’en plus du boycott, un autre message était sous jacent. Toujours est-il que le 1er mai les forces de l’ordre se sont rendues de manière imposante autour du domicile de YAYI BONI et que la population convaincue de son arrestation imminente s’est fortement mobilisée.
Le démenti lapidaire du ministre de l’intérieur SACA LAFIA n’a pas coupé court aux supputations. Certains observateurs affirment que c’est l’arrivée de tous les ténors de l’opposition à la résidence de Thomas YAYI BONI qui a découragé le Président Patrice TALON. Le Bénin jusqu’alors était cité en exemple par la vague d’alternance pacifique. Le point d’orgue étant cette belle initiative citoyenne et républicaine de la conférence nationale.