Les autorités algériennes ont annoncé, lundi, la mise en place d’un pont aérien afin de permettre à 4 800 supporters d’assister à la finale de la Coupe d’Afrique des nations au Caire, en Égypte, face au Sénégal.
Par Clinton Mombo
Ils seraient prêts à tout pour assister à la finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN). Plusieurs milliers de supporters algériens se sont massés devant le stade du 5 juillet 1962, à Alger, mardi 16 juillet. En début de semaine, le Premier Ministre, Noureddine Bédoui, a pris la décision de mettre en place un pont aérien pour assister à la finale face au Sénégal. Les autorités algériennes ont mobilisé 28 avions afin d’emmener 4 800 fans des « Fennecs » rejoindre les 1 200 déjà présent sur place.
Depuis 4 heures du matin, mardi, Zoubir patiente afin de pouvoir décrocher le précieux sésame qui lui permettra d’aller soutenir son équipe au Caire, vendredi soir. Le trentenaire « à l’équipe nationale dans le cœur« . À l’écouter, il n’est pas le seul : « On a grandi avec, on s’est levés avec, on vit avec et on reste avec elle jusqu’à la mort. » Le soleil n’entamera donc pas sa volonté d’être présent pour la première finale de l’Algérie dans une CAN depuis son seul titre décroché en 1990, à domicile.
L’initiative du chef du gouvernement a attiré des supporters des quatre coins du pays, « mais il y a des problèmes » sur place, prévient Kader. La plupart d’entre eux repartent déçus et plutôt en colère. Le jeune homme de 24 ans, qui a fait le trajet depuis Oran, explique que les autorités « ont dit que c’était gratuit. Ensuite, ils ont mis à 35 000 dinars ». Pour lui, « c’est le chaos. Ils sont mal organisés et ils frappent les gens ».
Malgré des accusations de corruption, quelques personnes sortent du stade, sésame en poche. Karima est « très contente », mais la quadragénaire qui a acheté deux billets pour ses fils « ne veut pas mentir » : selon elle, il n’est pas simple d’obtenir un billet. La mère de famille adresse un message : « Laissez nos jeunes aller s’amuser. Ils y vont en payant, ils n’y vont pas gratuitement. Laissez-les entrer. »