Dimanche 27 Octobre 2019, l’Afrique du Sud a battu le Pays de Galles (19-16) , dans un match serré et cadenassé. Les Springboks retrouveront les Anglais en finale.
Par Clinton Mombo
Ce n’est jamais très bon présage. On s’est surpris, plusieurs fois, à regarder le chronomètre des écrans géants. Sans pour autant qu’il se passe quelque chose quelques mètres plus bas, sur le terrain de Yokohama. Si ce n’est un match de rugby. Une demi-finale de Coupe du monde entre l’Afrique du Sud et le Pays de Galles. Un match à oublier. Sauf pour les Sud-Africains qui l’ont remporté petitement (19-16), à cinq minutes du terme, dimanche 27 octobre 2019.
Suffisant pour se retrouver en finale. Mais pas assez pour enthousiasmer le public. Et encore moins au lendemain de la première demi-finale, un régal de match, ici même, conclu par une victoire de l’Angleterre sur la Nouvelle-Zélande (19-7).
Si les Anglais ont gagné grâce à leur défense, samedi, ils ont aussi joué. Un match intense face aux All Blacks, sans répit, avec des prises d’initiatives tous azimuts, du mouvement, de la variété.
Tout l’inverse de la seconde demi-finale, où Sud-Africains et Gallois ont surtout semblé s’ingénier à ralentir le temps : comme si leur salut passait plutôt par la destruction que par la construction, comme s’ils souhaitaient revenir à l’âge de pierre.
Warren Gatland, l’entraîneur néo-zélandais des Gallois, avait prévenu, annonçant, à la veille du match, que cette deuxième demi-finale serait loin d’être « le plus beau match au monde ». C’était honnête. Et très lucide, tant le jeu de ces Gallois a quelque chose de prévisible, de machinal. Celui des Sud-Africains, aussi, en peut-être encore plus destructeur.
A l’issue du match, Waren Gatland a parlé d’un »vrai bras de fer », d’une »bataille intense ». Sans convaincre, les Boks s’apprêtent donc à disputer leur troisième finale d’un Mondial et à viser leur troisième titre, après celui de 1995 à domicile, et celui de 2007 en France.
Il y a douze ans, les Boks avaient déjà dû affronter l’Angleterre pour soulever le trophée Webb-Ellis. Un adversaire qui a, pour l’instant, fait étalage de qualités bien supérieures cet automne. Et qu’ils retrouveront donc dans une semaine, à Yokohama, samedi 2 novembre 2019.