On peut affirmer que l’Etat a finalement entendu les plaintes du patronat malgré le contexte économique actuel. Le gouvernement affiche sa volonté de continuer à honorer ses engagements financiers et contractuels vis-à-vis de ses partenaires. C’est le cas ici avec le paiement de la dette intérieure.
Par Treisha Leyla
Le ministère de l’Economie et des Finances a convoqué, le 18 mars 2020 à travers un communiqué, 93 responsables ou représentants des entreprises locales à se rendre, munis d’une pièce d’identité, à la direction générale de la Dette, sise au n° 60 de la rue Michel-Bigoundou, pour traitement de leurs créances en souffrance. Cet appel intervient suite à l’audit des arriérés des dépenses extrabudgétaires réalisé du 17 décembre 2018 au 15 octobre 2019 par le cabinet Price Waterhouse Cooper. Les 93 PME désignées constituent un premier lot de bénéficiaires.
Lors d’une réunion de crise avec le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, le président du Conseil gabonais du patronat (CGP), Francis Jean-Jacques Evouna, avait indiqué que le règlement de la dette intérieure pourrait constituer un puissant incitatif pour mieux lutter contre le Covid-19.
« Il faut des entreprises dynamiques. Si nous n’avons pas les moyens d’accompagner l’État pour prélever la fiscalité et les impôts, si ces entreprises ne sont pas capables de le faire, elles ne sont donc pas capables de gérer toutes les plateformes que le gouvernement veut mettre en place », avait averti Francis Jean-Jacques Evouna.