Le célèbre avocat sud-africain des droits de l’homme, George Bizos, est décédé. Il avait 92 ans.M. Bizos s’est fait connaître en tant qu’avocat ayant représenté les Rivonia Trialists, dont Nelson Mandela. Il a également joué un rôle essentiel dans la rédaction de la constitution sud-africaine.
Par David B. Hauce
M. Bizos a joué un rôle dans nombre des moments clés qui ont forgé la démocratie sud-africaine. Né en 1927 en Grèce, M. Bizos est arrivé en Afrique du Sud avec son père en 1941 en tant que réfugié de la Seconde Guerre mondiale. Il voulait étudier la médecine, mais sa demande a été rejetée, il a donc opté pour un diplôme de droit.
C’est ainsi que s’est développé son activisme politique, en tant qu’opposant féroce à l’apartheid. En tant qu’avocat, M. Bizos a représenté de nombreux militants politiques de haut niveau. Il a fait partie de l’équipe d’avocats du procès Rivonia qui a vu M. Mandela et d’autres collègues haut placés de l’ANC condamnés à la prison à vie en 1964.
On attribue à M. Bizos le mérite d’avoir ajouté les mots cruciaux « si nécessaire » au célèbre discours de M. Mandela lors du procès, dans lequel il a déclaré qu’il était prêt à mourir pour la lutte.
Dans ses dernières années de vie, M. Bizos a dirigé l’enquête sur le massacre de Marikana qui a vu le meurtre de 34 mineurs par la police sud-africaine en 2012.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que c’était un moment très triste pour le pays, que M. Bizos allait « beaucoup nous manquer, mais que les Sud-Africains se souviendraient toujours de sa contribution à la démocratie ».