Le Milanais, qui par trois fois aura dirigé l’Italie entre 1994 et 2011, est mort ce lundi 12 juin 2023 à l’âge de 86 ans.
Par Maurice Duteil
Le Cavaliere a rendu les armes. Ce lundi 12 juin, Silvio Berlusconi est décédé à l’âge de 86 ans, comme l’ont annoncé plusieurs médias italiens. Avec sa disparition se tourne en Italie une longue et mouvementée page politique imprégnée par l’omniprésence du Milanais tour à tour sénateur, europarlementaire, président du Conseil européen et surtout par quatre fois Premier ministre du Bel paese, établissant au passage un record de longévité (3 339 jours !) à la tête du Palazzo Chigi depuis la Seconde Guerre mondiale.
La santé chancelante de l’octogénaire lombard faisait, depuis plusieurs années la une des médias transalpins qui suivaient avec attention et inquiétude chacun de ses passages dans la suite VIP de l’hôpital San-Raffaele de Milan. De sa récente prise en charge pendant six semaines, au printemps dernier, pour traiter une leucémie chronique et une infection pulmonaire à son opération à coeur ouvert en 2016 après une attaque cardiaque qui avait failli lui être fatale. Sans oublier le coronavirus qui avait fortement affaibli l’ancien Premier ministre. « La pire expérience de ma vie, j’ai cru ne pas en réchapper », confiait-il, marqué, à sa sortie des soins.
Avant d’incarner au tournant du siècle le nouveau visage de la politique made in Italy, c’est dans le milieu des affaires que Silvio Berlusconi (troisième fortune du pays à l’heure de son décès) s’est d’abord taillé un nom. Après une myriade de petits boulots (photographe de mariage, vendeur de brosses électriques, barman ou encore chanteur sur les bateaux de croisière), il fera ses premières armes dans le secteur de la construction, dans sa ville natale de Milan en pleine transformation. De quoi lui valoir une médaille de chevalier de l’ordre du Mérite et un surnom de Cavaliere, pour l’éternité.