Pelé, mort à 82 ans, gardera pour toujours une place inégalable dans l’histoire du football. En était-il le plus grand joueur ? Sans doute, même si d’autres peuvent le titiller dans ce débat sans fin.
Par Clinton Mombo
Mais pour tout ce qu’il était, pour tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il représentait, impossible de lui trouver un égal, tant sa place est à part. Il était le Roi, tout simplement.
Son nom, d’abord. Son surnom, plutôt. Pelé. Véritable pan culturel au Brésil, le surnom renvoie à l’identité du personnage, qu’il s’agisse d’une caractéristique physique, une origine, sociale ou géographique, ou autre. Garrincha a été baptisé ainsi parce qu’il évoquait ce petit oiseau brésilien épris de liberté. Pelé ne veut rien dire d’autre que… Pelé.
Mais c’est un coup marketing de génie avant l’heure. Pe-lé. Quatre lettres. Deux syllabes. Ça claque comme une marque. Coca. Nike. Pelé. Dire qu’initialement, il avait été question de le surnommer « Gasoline » pour son gros moteur sur le terrain.
Cela peut sembler anodin mais ça ne l’est pas, car une fois devenu « O Rei », « Le Roi », ce patronyme sera une des forces de la promotion de son propre mythe. Pelé, c’est simple, universel, facile à prononcer et à entendre. Pour tous.