L’Association Nationale des Arbitres de Football du Gabon (ANAFG) et Pierre Alain Mounguengui, président de la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT), sont au centre d’une controverse majeure.
Par Franck Mohamed
L’élection de l’ANAFG, tendance soutenue par le président fédéral, a été reportée au 8 février 2025 à Libreville, en raison de nombreuses irrégularités constatées. L’association est accusée de manquer de transparence et de ne pas avoir organisé d’assemblée générale pour rendre compte, entre autres, de l’utilisation de la deuxième tranche des fonds Covid-19 octroyés par la FIFA. Parallèlement, Pierre Alain Mounguengui est critiqué pour son soutien à une association de fait, dépourvue d’existence juridique, qui organise l’élection dans le but de servir ses propres intérêts électoraux lors des élections du renouvellement du Comité Exécutif de la FEGAFOOT.
Depuis 2014, année marquée par une parodie électorale organisée à Mouila sous la normalisation de la FEGAFOOT alors que Jean Fidèle Diramba en était le Président légitime, l’ANAFG est plongée dans une crise entretenue jusqu’à ce jour. L’actuel Président fédéral est accusé d’avoir initié cette mascarade. Il est également pointé du doigt comme la cause principale du malaise des arbitres, car depuis lors, il soutient sans réserve l’association de fait, malgré l’existence d’une association d’arbitres déclarée et affiliée à la FEGAFOOT dont le président est connu de tous.. Les irrégularités et le manque de transparence dans le fonctionnement de cette association de fait, programmée pour accorder sa voix à Pierre Alain Mounguengui, sont approuvés par la FEGAFOOT.
L’ancien bureau , après quatre ans sans projets concrets, se représente de nouveau, mais il est déjà décrié par plusieurs voix dissidentes au sein de la communauté arbitrale. Dans la liste de candidature et validée par les juristes de la fegafoot, plusieurs membres appartiennent à la direction nationale de l’arbitrage, ce qui est incompatible avec les règlements de la FIFA concernant l’arbitrage, notamment le président sortant et candidat à sa propre succession, James Patrick Bimbyo, ainsi que Jean Bernard Mambana, Lincom Owono, actuel secrétaire général de la ligue de football de l’Estuaire et d’autres instructeurs.
Actuellement, les élections sont prévues pour le 8 février 2025, mais dans quel climat se tiendront-elles, tant que la liberté associative ne sera pas respectée ? Les arbitres appellent à l’unité de la corporation et demandent que la FEGAFOOT n’intervienne pas dans l’élection des arbitres, qui souhaitent simplement avoir des dirigeants capables de porter haut leur voix en cette période de transition, des dirigeants servant les intérêts des adhérents et non les leurs. Les arbitres aspirent à de meilleures conditions de travail et de vie, ainsi qu’à un meilleur traitement.