Souvent évoqué mais jamais vraiment pris en compte dans l’arsenal des dispositions officielles et juridiques. Pourtant le fait est là. Quotidiennement des mariages coutumiers sont contractés et célébrés mais hélas toujours en marge de la loi sans aucune reconnaissance autorisée.
Par Teddy Ossey
C’est ici l’occasion de saluer la belle initiative du sénateur de la bayi- bricolo, le vénérable Ernest NDASSIKOULA qui soucieux de ce vide curieux va donc initier au sénat une proposition de loi. C’est auprès de la commission des affaires culturelles et de la communication que ce projet de loi sera en examen.
La légalisation du mariage coutumier et l’encadrement de la dot en république gabonaise, telle est la dénomination de la proposition de loi en discussion au sénat. L’adoption de cette loi qui est très attendu permettra une cohérence et harmonisation de nos comportements sociaux en conformité avec nos us et coutumes.
Deux types de mariage ont cours à ce jour. Le mariage civil reconnu par l’état et le mariage coutumier n’ayant aucune existence légale. Cela conduit un même couple à effectuer deux cérémonies et avec cela les charges et les coûts induits. Le texte proposé est précis dans ses termes Le mariage traditionnel se définit comme étant l’union entre deux personnes de sexes opposés. Les contours de sa dissolution, des droits et obligations de chaque conjoint sont bien définis.
En outre cette disposition viendra mettre un terme dans l‘anarchie qui tourne autour de la dot. Aucune prescription, aucune limite. Nécessité est donc faite pour un encadrement légal de ce fait particulier. La noblesse qui va avec est de valoriser la femme en cessant ce monnayage honteux qui en fait une marchandise. La légalisation du mariage coutumier ainsi que l’encadrement de la dot sont attendus par les populations avec espoir et soulagement.