Commençons par une première de ses faiblesses qui malheureusement ne dépendait pas que de lui seul : un écart étriqué entre lui et son adversaire, le jeune loup du PDG Séverin Pierre Ndong Ekomie.
A peine 1,41% séparait le leader du RHM arrivé en tête à l’issue du premier tour le 6 octobre dernier de son poursuivant direct.
Visiblement, c’est la stratégie savamment huilée du candidat du PDG et les incohérences lamentablement affichées par le leader du RHM qui ont fait toute la différence.
A cela sont venus se greffer presque par grappes des nombreux écueils sous forme d’erreurs de parcours qui sans doute ont beaucoup fragilisé le leader du RHM avant même d’engager le 2ème tour.
Sur la liste, ne nous le cachons pas, il y a d’abord la mauvaise campagne menée par Alexandre Barro Chambrier, lui qui ne s’est jamais départi de l’image d’un politicien distant de sa base qui lui colle aux basques.
Une réalité bien contraire à celle de Séverin Pierre Ndong Ekomie, son adversaire, dont la campagne a fortement été marquée par la stratégie de proximité -aux côtés des gens des mapanes- enrichie par des éléments de langage très limpides.
Sans doute conscient de ses handicaps et voulant à tout prix rattraper le temps, le leader du RHM a-t-il pensé bien faire en en optant pour la stratégie de la fin qui justifie les moyens. Erreur !
La tentative de ses partisans qui ont ainsi tendu un traquenard au candidat du PDG, vidéo à l’appui, participe de cette stratégie des coups tordus. Le but visé étant visiblement celui de faire passer son adversaire pour un vulgaire truand de matitis. Coup raté !
Voulant se faire bonne conscience, certainement à court d’arguments et honteux vis-à-vis de ses fanatiques, Alexandre Barro Chambrier a tenté de vouloir camoufler son flop du premier tour par une fraude massive du pouvoir. Une vraie fuite en avant. Il ne s’est pas arrêté là !
Pire, son coup de provocation lorsqu’il s’est invité au QG de son adversaire dans l’objectif inavoué, rapportent d’aucuns, de voir les choses déraper pour qu’il en tire profit n’a été qu’un coup d’épée dans l’eau.
Sa stratégie d’esbroufes et d’embrouilles a atteint son paroxysme quand son camp s’est mis à ébruiter la rumeur tendant à faire croire à l’opinion que la candidate du CLR arrivée en 3ème position, qui l’a démenti du reste, lui aurait apporté son soutien.
Comme pour s’avouer vaincu d’avance, Alexandre Barro Chambrier ne voyait que la paille dans l’œil du PDG ignorant complètement la poutre dans ses propres yeux matérialisée par ses turpitudes. Très étonnant de la part d’un acteur politique, soi-disant de sa trempe. Qui l’eût cru ?
Tous ses discours d’entre-les-deux-tours étaient fortement colorés de fraude que lui seul voyait partout. Une tonalité de pleurnichard qui n’a presque convaincu personne.
Certains médias, presque à la solde, ont vite fait de relayer ses accusations sans aucun fondement à en juger certains cadres du parti au pouvoir, résidents au 4ème arrondissement.
Autant d’erreurs qui en disent long sur le manque de cohérence, de sérénité et surtout l’absence d’une stratégie structurée pouvant mener à des résultats concluants pour le leader du RHM.
Pour beaucoup d’observateurs, cette joute électorale-législatives 2018 couplées aux locales- est un vrai baromètre qui a finalement mis au grand jour qu’en réalité, loin d’être un éléphant, Alexandre Barro Chambrier n’était qu’une frileuse grenouille de bénitier.
Lorsqu’on ajoute au lot des faiblesses étalées par le leader du RHM lui-même les nombreux soutiens de taille tels le ralliement de la candidate du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Patricia Carlie Taye, avec ses 15,13%, arrivée en troisième position et de divers personnalités dont Issozet Ngondet et bien d’autres, représentatives de différentes ethnies résidant au sein du 4ème arrondissement, en faveur du candidat Mike, l’on voit très mal comment le leader du RHM aurait pu tirer les marrons du feu. Somme toute, son cuisant échec est donc logique. C’est le contraire qui aurait plutôt surpris.