« Les déchets d’aujourd’hui sont les maladies de demain » a-t-on souvent l’habitude de dire. Hélas, on n’aura pas suffisamment intégré cette triste réalité aux conséquences fâcheuses pour les populations et l’Etat.
Parcourant les quartiers de Libreville, on fait face à ce spectacle désolant traduit par les ordures qui se répandent à travers les artères. En effet, les rues de Libreville sont désormais des dépotoirs de toutes sortes de déchets. On y observe des déchets provenant aussi bien des ménages que des activités des opérateurs économiques, en passant par les actions des riverains.
S’il est vrai que les stratégies de ramassage, de collectes et de gestion des ordures mises en œuvre par les pouvoirs publics révèlent de nombreuses insuffisances, il importe de signifier que la question des mentalités est un facteur non négligeable qui met en mal les initiatives visant à réduire le problème de l’insalubrité à Libreville. Car, on observe beaucoup d’actes d’incivisme des populations qui peinent à développer des comportements un peu plus responsables vis-à-vis de l’environnement.
Ceci est observable par le jet à tout bout de champ des emballages des produits après consommation, le dépôt par terre des ordures quand bien-même les bacs sont disponibles et vides, le dépôt de déchets industriels dans les bacs mis à disposition pour les produits ménagers, le non-respect des heures de dépôts des ordures dans les bacs, etc.
Ces décharges à ciel ouvert constituent un véritable problème de santé public qui devrait interpeller les populations et les gouvernants. Car, derrière ces tas d’immondices se cachent la diffusion des microbes et la prolifération des infections qui mettent en mal la santé de tous et accentuent les coûts en matière de prise en charge médicale des citoyens.
Face à cela, il est aujourd’hui indispensable que des mesures drastiques en matière de protection de l’environnement soient impulsées pour un Libreville un peu plus propre. Surtout, quand on sait que le Gabon bénéficie désormais d’un fort leadership en matière de protection de l’environnement. Aussi, il faudra accentuer les actions de sensibilisation et d’éducation en matière d’assainissement et de protection des écosystèmes pour un élan de solidarité en faveur du développement durable.