Plus le temps passe moins je comprends les prises de position de l’opposition gabonaise. Sur la toile, nombreux sont ceux qui font de la fuite de Jean Remy YAMA, une source de fierté. De là, à ce qu’on lui dresse une statue, y a pas loin.
Par Teddy Ossey
Les opposants tiennent enfin leur héros. Un hybride un peu Robin des bois, un peu Jean Valjean mais en réalité un illuminé, lâche, couard et inconséquent. Je vois déjà ses afficionados qui poussent des cris d’orfraie. On ira jusqu’à me vanter son intellectualisme à la noix mais il y a longtemps que la raison a désertée son ciboulot et ses facultés cognitives se sont amenuisées progressivement à trop tutoyer la sottise et au complotisme.
Du syndicalisme à l’agitation politicienne, Jean Rémy a fini par s’égarer. Habité par une foi de charbonnier mais également hanté par une cécité et une surdité désormais irréversibles. C’est ici le lieu de revisiter ce cher Albert Einstein qui disait : Celui qui enseigne le bien aux autres, sans le faire, est semblable à l’aveugle qui porterait une lanterne. Nous sommes ainsi au cœur du vacillement et du trouble idéologique dont souffre Dynamique Unitaire.
Refusant les évidences et se posant en chantre du déni de réalité, en s’opposant systématiquement à ces faits vrais et avérés, qui auraient pu le déranger et l’extirper de ses convictions niaises et absolues dénuées de sens et de tout fondement. L’indignation n’est pas qu’on lui oppose les rigueurs de la loi mais qu’on ait laissé cette débilité lisse, subtile et insidieuse commettre des dérapages volontaires qui pouvaient s’avérer dangereux à la longue.
Cette querelle vaine et stérile, des pseudos arguments et une cuvée d’insanités et d’arguties fallacieux pour entretenir de manière inique et tendancieuse le saugrenu prétexte de la vacance du pouvoir. Voilà l’objectif réel de Dynamique Unitaire et de ses comparses et alliés de circonstance qui pensaient qu’avec leur discours subversif nourrit de subjectivité. Ils allaient amener le peuple à l’insurrection.
Jean Rémy Yama et ses affidés avaient pensé que le peuple vivait dans une sorte d’anesthésie et que n’importe quelle élucubration incendiaire donnerait lieu à une insurrection. Ils ont oubliés une chose simple et évidente l’argumentation seule ne suffit pas, il lui faut être mobilisatrice et pour cela, elle doit être fondée sur des faits patents et sans équivoque.
Ali Bongo Ondimba donné pour mort est quotidiennement à son cabinet de travail et taillant la bavette avec des émissaires étrangers, avec ses pairs chefs d’Etat et l’ensemble des forces vives de la nation. Alors quid de l’intime conviction à la sauce Yama. L’indispensable préliminaire aurait été de s’incliner face à la réalité et de faire amende honorable. Diantre quel héroïsme et quelle bravoure que d’abandonner femmes et enfants en fuyant d’assumer le fruit de ses propres turpitudes. A Yama et à tous les autres, cela se dit simplement : Honte et déshonneur à vous. Le peuple vous refuse jusqu’à son mépris.