La clôture de la session parlementaire au sénat vendredi dernier, a donné lieu à un épisode inédit. La présidente de la haute chambre du parlement gabonais, a tancé le premier ministre sur la question genre, qui continue d’exaspérer toute la communauté féminine nationale.
Par Obame D’EBOMANE
Il faut rappeler ici que les dispositions convenues et arrêtées qui continuaient à courir, jusqu’à la composition de la nouvelle équipe Nkoghe Bekale II, disposaient que le seuil de représentativité des femmes au gouvernement était de 30%.
En plus de cette contraction un peu drastique qui passe à 21%, vient s’ajouter la suppression du département ministériel dédié à la condition féminine. A la suite de beaucoup d’associations, groupements et personnalités féminines Madame, Lucie Milebou Aubusson s’est indignée de ce qu’elle considère, comme un recul et un déni de la cause féminine, au moment où le Gabon, se trouve engagé dans la décennie de la femme décrétée par Son Excellence Ali Bongo ondimba.
La présidente du Sénat, tout comme celles qui l’ont précédée dans cette revendication, se refuse à admettre le rattachement au ministère de l‘économie et des finances par l’entremise, du relais des solidarités nationales.
Bien que consciente des impératifs économiques et financiers qui ont conduit au resserrement de l’équipe gouvernementale. Le Docteur Lucie Milebou, ne peut se contenter de cet ersatz inconvenant et diffus que sont les solidarités nationales.
L’interpellation faite au premier ministre Julien Nkoghe Bekale, sans être une injonction est une invite, à combler le gap qui, sépare les 30% initialement acquis de la représentation des femmes au gouvernement en rapport au 21% constatés actuellement.