La Russie et la Chine ont opposé jeudi 19 Septembre 2019 leur veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies soutenue par 12 des 15 Etats membres qui ont appelé à un cessez-le-feu dans la province syrienne d’Idlib.
Par Maurice Duteil
C’était le 13e veto de la Russie à une résolution de l’ONU depuis l’éclatement du conflit syrien en 2011, soulignant l’impasse dans laquelle se trouve le Conseil de sécurité.
L’Allemagne, la Belgique et le Koweït ont fait pression en faveur de la résolution, soulignant qu’un demi-million de personnes ont été déplacées à Idlib depuis l’offensive lancée par les forces gouvernementales il y a quatre mois.
Ils ont averti que le conflit pourrait devenir la pire crise humanitaire du siècle si les combats se poursuivaient et ont exhorté la Russie à ne pas opposer son veto à ce qu’ils ont qualifié de mesure ‘’purement humanitaire’’.
Mais après deux semaines de négociations, la Russie a annulé le texte après avoir insisté sans succès pour inclure une exception relative aux ‘’opérations antiterroristes’’.
La résolution qui qui a souffert des vetos indiquait que toutes les parties devraient cesser les hostilités ‘’afin d’éviter une nouvelle détérioration de la situation humanitaire déjà catastrophique dans le gouvernorat d’Idlib, à compter du 21 septembre à midi, heure de Damas’’.
L’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vassily Nebenzia, a dénoncé ‘’la montée de l’activisme humanitaire’’ de la part d’autres membres du Conseil de sécurité chaque fois que le régime syrien, appuyé par la Russie, récupérait un territoire.
»La résolution était viciée dès le début », a-t-il déclaré, accusant ses partisans de scinder délibérément le Conseil de sécurité alors que les dirigeants mondiaux se préparaient à se réunir à l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine prochaine.