L’Afrique en pole position dans le palmarès mondial du combat pour protéger l’environnement. L’interdiction de sacs en plastiques relève des mesures fortes prises en ce sens.
David B. Hauce
Sur tout le continent Africain, la protection de la nature et la préservation de l’environnement sont aujourd’hui des priorités absolues. Depuis le 1er Juin 2019, la Tanzanie s’est alignée elle aussi en interdisant l’usage des sacs en plastique.
En s’inscrivant dans cette démarche éco-responsable la Tanzanie devient le 34e pays d’Afrique à prendre une telle décision. Les touristes n’en sont pas exemptés et obligation leur ai faite de déposer tout sac plastique en leur possession dès l’arrivée à l’aéroport.
L’Afrique est leader mondial sur ce segment particulier de la suppression de l’usage des sacs en plastique. Avec 34 pays africains interdisant les sacs plastiques contre 29 en Europe, l’Afrique devient le moteur de ce mouvement. Les experts constatent cette exemplarité des pays africains. Le Kenya en ait une parfaite illustration. Le pays est réputé être le plus sévère dans la répression. Les contrevenants, qu’ils soient fabricants, importateurs ou utilisateurs, risquent jusqu’à quatre ans de prison et une amende de 38 000 dollars. L’interdiction a certes fait naître une forte opposition. De façon illégale, des sacs continuent de circuler. Mais dans un pays qui utilisait environ 100 millions de sacs par an, les progrès sont significatifs.
Aujourd’hui, le Kenya fait un pas de plus en interdisant les produits à usage unique dans la nature, à savoir les parcs nationaux, les forêts et les zones de protection de la nature. Les promeneurs ne peuvent plus transporter de bouteilles, d’assiettes, de verres et de couverts en plastique.
Selon une étude des Nations Unies, l’interdiction des sacs en plastique est particulièrement utile en Afrique, car les déchets y sont fréquemment brûlés. Or, l’incinération des plastiques dégage des gaz toxiques qui menacent l’environnement et les populations.
Hélas, il reste encore beaucoup de travail. Ainsi, si l’Egypte vient de proscrire l’usage des produits en plastique en mer Rouge, le pays est un des plus gros pollueurs de la Méditerranée. Selon une étude de l’Institut national d’océanographie et des pêches d’Egypte, il y a au large d’Alexandrie une concentration en particules de micro-plastiques. Ces billes mesurent entre 5 mm pour les plus grosses à 20 microns pour les particules les plus fines. Cette pollution provient de la mauvaise gestion des déchets solides.
En Egypte, 80% des déchets terminent dans la mer. Pour les plastiques, cela représente entre 150 000 et 400 000 tonnes par an. Ce qui place l’Egypte au 7e rang des pays les plus pollueurs. Clairement, l’Egypte se soucie bien plus de ses spots de plongée en mer Rouge que de la qualité de ses eaux méditerranéennes.