Jusqu’ici on disait l’homme conciliant et même arrangeant. Voilà que le sélectionneur des Panthères du Gabon vitupère et sans concession. Il n’épargne pas la fédération gabonaise de football (fegafoot) et encore moins le ministre des Sports. Pour Patrice Neveu la responsabilité du marasme dans la gestion chaotique des Panthères les jours qui ont précédés les rencontres face à la RDC et à la Mauritanie incombe à ces deux entités.
Par Clinton Mombo
En revenant sir les déplorables circonstances du 04 juin dernier,qui ont vu les Gabonais arriver à Kinshasa juste 45 minutes avant le coup d’envoi, après une balade ubuesque de 72 heures au départ de la France où l’équipe était en mise au vert.
Patrice Neveu nomme les choses avec des termes incisifs pour décrire le climat brouillon et chaotique qui prévaut dans la gestion de l’équipe nationale. La victoire sur les léopards de la RDC, a son est l’arbre qui cache mais cela ne suffira pas toujours. Aussi, lorsqu’il déclare que : Je n’ai fait que boucher les trous et colmater les brèches.
Ce qui n’est pas de mon ressort. Nous avons perdu de l’énergie avec toutes ces histoires d’avion, d’équipements, d’intendance… Trop, c’est trop ! Ce coup de gueule traduit un ras le bol qui est récurrent.
Alors, il faut un sursaut pour en finir avec l’amateurisme, l’improvisation et la pagaille. Si rien n’est fait maintenant. C’est le désenchantement qui attend tous les férus et supporters des panthères.
Même s’il prend soin de ne pas les charger frontalement, Patrice Neveu pointe néanmoins un doigt accusateur vers les services de Franck NGUEMA, le ministre des Sports et ceux de la Fegafoot.
Dans tous les cas, ces derniers ne sont toujours pas expliqués sur les détails de la panne d’avion qui aurait pu coûter la vie des Panthères, selon plusieurs témoignages.
On regrette cependant que Patrice Neveu ne soit plus incisif et ne prenne pas plus ses responsabilités.
Qui sont ces braconniers et ces « polémiqueurs » et pourquoi ne pas les exposer sur la place publique afin que tout cela cesse vraiment ? Cette constante Gabonaise, qui n’oblige pas les responsables à répondre de leur gestion aussi calamiteuse, soit-elle, ne permet pas de situer les responsabilités et de faire le ménage.
C’est la crainte partagée par le sélectionneur français qui en appelle à la responsabilité de chacun. « Il faut repenser l’organisation des Panthères au risque de risquer gros. On ne peut pas toujours Improviser chaque jour et avoir des résultats ».
Malgré tous ces déboires, le sélectionneur reste confiant sur le potentiel des joueurs gabonais dont il a salué la résilience. « Les panthères sont un bien patrimoine national.
C’est un bien commun qu’il faut protéger. Et notre président, Ali Bongo Ondimba, a clairement fixé le cap à Franceville lors de l’audience accordée à l’équipe nationales » a conclu le technicien français.