C’est le ministre guinéen de la Santé qui a annoncé que quatre personnes étaient décédées de ce virus dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Par David B. Hauce
Après la République Démocratique du Congo la semaine dernière, l’OMS a annoncé samedi deux cas possibles d’Ebola en Guinée-Conakry. Une communication qui émane du chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebryesus. Avant d’ajouter qu’un «dépistage de confirmation» était en cours.
Le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, avait indiqué que quatre personnes étaient décédées de la fièvre hémorragique dans son pays. première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l’Ouest, d’où était partie la pire épidémie de l’histoire de ce virus entre 2013 et 2016.
«On est vraiment préoccupés, il y a déjà quatre décès due à la fièvre hémorragique à virus Ebola dans la région de Nzérékoré (sud-est), dont deux à Nzérékoré même et deux dans la sous-préfecture de Gouéké», en Guinée forestière, a déclaré samedi à la presse le ministre de la Santé.
«Il y a une infirmière de Gouéké qui est tombée malade vers la fin du mois de janvier. Elle est décédée entre le 27 et le 28 janvier et a été inhumée le 1er février à Gouéké», a pour sa part déclaré le patron de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), le Dr Sakoba Keïta. Avant d’ajouter: «Parmi ceux qui ont participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes de diarrhées, de vomissements et des saignements. Trois d’entre elles sont décédées et quatre autres sont hospitalisées à Nzérékoré». Selon lui, un patient s’était «échappé», mais a été retrouvé, puis de nouveau hospitalisé à Conakry.
Le patron de l’ANSS et le ministre de la Santé ont tous les deux indiqué que les prélèvements analysés par un laboratoire, mis sur pied par l’Union européenne à Guéckédou, dans la région, avaient détecté la présence du virus Ebola. Les résultats d’analyses complémentaires sont attendus très prochainement.
«Nous avons pris toutes les dispositions, une équipe d’alerte est sur place pour identifier les cas contact», a dit Rémy Lamah, en soulignant qu’il n’y avait « pas eu de résurgence depuis 2016». «Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein, car on a géré la première épidémie et la vaccination est possible. Il y aura une réunion de crise ce dimanche».
Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et des diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC). Depuis, ce virus, pour lequel il existe deux vaccins expérimentaux mais aucun traitement curatif, a semé plusieurs fois la terreur en Afrique.