Alors que l’épidémie continue de sévir en Chine, plusieurs grands évènements sportifs ont été annulés ou reportés.
Par Clinton Mombo
Tout le monde essaye de quitter la Chine et nous, on serait allés faire une course là-bas », s’amuse le skieur français Johan Clarey. Il devait démarrer mercredi 12 février une étape de la Coupe du monde de ski alpin en Chine, mais l’épreuve a été déplacée en Autriche à cause de l’épidémie liée au coronavirus Covid-19, anciennement appelé 2019-nCov. Entre ville en quarantaine et vols annulés le calendrier sportif est bousculé dans plusieurs disciplines avec des annulations en série et des évènements menacés d’être reportés.
Les skieurs français Johan Clarey et Xavier Fournier n’étaient pas impatients de découvrir la piste olympique des jeux d’hiver de Pékin 2022. La décision d’annuler l’épreuve de Coupe du monde a été comprise et même très attendue. « C’est une évidence que l’annulation était obligatoire, explique Johan Clarey. Il n’y avait pas d’autre solution. Ça n’avait ni queue ni tête, je suis très content de rester en Europe. » Xavier Fournier partage le même avis : « C’est une bonne décision, on ne pouvait pas se permettre d’aller là-bas. » Il relativise d’ailleurs l’impact sportif car « toutes les équipes sont dans le même cas, je ne pense pas que ça soit un souci ».
Le comité international olympique, les fédérations internationales et chinoises de ski n’ont pas hésité à annuler. Fabien Saugez, le directeur technique national de la fédération française de ski, a très vite été informé. « On a discuté les uns avec les autres, ça a été un peu anxiogène pendant quelques jours mais après la situation a été très claire, dit-il.
C’est un coup dur pour les athlètes. Les Mondiaux en salle d’athlétisme, prévus à Nankin en Chine du 13 au 15 mars, ont été repoussés à 2021 à cause de l’épidémie. Ce rendez-vous devait être le premier grand évènement de l’année en athlétisme, à quatre mois des Jeux olympiques de Tokyo.
Le coronavirus Covid-19 perturbe aussi les qualifications pour les JO 2020 dans plusieurs sports. En lutte par exemple, le tournoi de qualification devait avoir lieu à Xi’an dans le centre du pays. Il a été annulé et la Fédération internationale de lutte n’a pas encore donné de dates. L’équipe féminine de football a eu encore moins de chances. Elle devait jouer son tournoi de qualification olympique à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie. Finalement, la rencontre a été déplacée à Sydney mais l’équipe chinoise a été placée en quarantaine à son arrivée en Australie. Elles pourront quand même jouer leur match dans les prochains jours.
Le championnat de football chinois est également suspendu, y compris « les compétitions de tout type et à tous les niveaux » indique la Fédération de football chinoise. En Ligue des champions d’Asie, les rencontres impliquant des équipes chinoises engagées dans la principale compétition continentale ont été reportées à début avril, à l’exception du Beijing Guoan dont l’effectif s’est installé en Corée du Sud. Aucune décision n’a encore été prise pour les éliminatoires de la prochaine Coupe du monde qui doivent débuter au mois de mars.
L’ePrix de Formule E de Sanya, prévu le 21 mars sur l’île méridionale de Hainan en Chine, a été annulé. Le Grand Prix de Chine, prévu à Shanghai du 17 au 19 avril, a été reporté mercredi, à une date non précisée. Le GP de Chine devait être la 4e épreuve du championnat du monde de F1 qui débutera le 15 mars par le GP d’Australie, à Melbourne.
Cet évènement attire des dizaines de milliers de fans chaque année.