La dernière nuit à travers le grand Libreville était secouée par une envolée assourdissante de décibels. Les casseroles frappées avec frénésie et intensité pouvaient laisser croire que les populations ont trouvé comment canaliser leur ire sourcée contre les mesures gouvernementales jugées restrictives et contraignantes de manière excessive.
Par Obame D’EBOMANE
Comment cet exutoire et l »indocilité qui va avec se sont retrouvés dans la rue aux heures du couvre-feu? Toute notre compassion et notre désolation arrivent après que volontairement des jeunes gens instrumentalisés aient décidé de s’affranchir de l’autorité publique.
Nous pouvons condamner et déplorer l’usage des armes. Mais il est un fait patent. Le sang qui a coulé est issu de la bravade et de l’hardiesse qui s’est exonéré de la loi. Une revendication en toute responsabilité n’aurait pas conduit à ces drames. Où sont tous les pousses aux crimes qui distillaient la violence par millions de posts et publications sur les réseaux ? Comment va -t- on pleurer ces martyrs de l’inconséquence. Ces vies gâchées, tous ces espoirs envolés pour les familles qui ploient sous le deuil, les pleurs et l’affliction. Non ! Aucune revendication ne vaut une vie.