Après des rounds de négociations intenses le Gabon et l’union européenne ont conclu et signé un nouveau protocole d’accord de partenariat sur la pêche durable (APPD) qui autorise l’accès des navires de l’UE dans les eaux gabonaises pour une période de cinq ans, dans le cadre du développement et de la transformation du secteur de la pêche au Gabon.
Par Treisha Leyla
Il faut ici rappelé que c’est le 29 janvier dernier que le cycle des négociations a été clôturé. Ce nouveau protocole contribuera à la préservation des ressources maritimes, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la diversification de l’économie gabonaise, en cohérence avec les objectifs du Plan stratégique Gabon émergent 2025 (PSGE 2025) et la politique de partenariat de l’UE.
Ce nouvel accord correspond parfaitement à la volonté du Gabon de renforcer l’industrialisation et la compétitivité du secteur, compte tenu de la place prépondérante qu’occupe la zone de pêche du Gabon dans l’industrie thonière dans l’Océan Atlantique. En effet, le tonnage de référence convenu a 32 000 tonnes annuelles fait du Gabon le 2eme partenaire de l’UE en matière de pêche thonière.
L’objectifde visé par la partie gabonaise dans ce protocole de nouvelle génération est la création de la valeur ajoutée et des emplois, par l’incitation aux transbordements et débarquements des captures dans les ports gabonais ainsi que par l’embarquement de marins gabonais et d’observateurs sur les navires européens.
La perspective ici recherchée est le développement d’un hub pour la pêche thonière se traduisant par la transformation du thon au Gabon. A cet effet, l’UE contribuera à travers ce partenariat au renforcement des capacités scientifiques, à la professionnalisation des acteurs, à l’observation et à la gestion de l’environnement marin et des aires marines protégées, à la gestion durable des stocks, à la surveillance de la pêche, ainsi qu’à la lutte contre la pêche illicite.
La participation chiffrée de l’UE à ce nouveau protocole à l’APPD est estimée à 26 millions d’euros, soit 17 milliards francs CFA sur une période de 5 ans. Toutefois, en fonction des productions et du déploiement des autres pêcheries intégrées dans le protocole, les revenus financiers pourraient dépasser les 30 millions d’euros soit 20 milliards de FCFA sur la même période.
Ce nouveau Protocole entrera en vigueur dès que le processus de validation par les deux parties sera parvenu à son terme.