Un an après la sortie de « The Lion King : The Gift », Queen Bey dévoile une nouvelle production Disney. Réalisé à la manière d’un long clip ultra-léché, ce condensé de l’histoire des Noirs divise.
Par David B. Hauce
»Impossible de visionner le film avant sa sortie », prévient l’attachée de presse du nouvel album visuel de Beyoncé, Black is King, dont la diffusion est prévue sur Disney+ le 31 juillet. Mais la bande annonce d’à peine 1’30 aura suffi à attirer les foudres des féministes africaines-américaines, notamment des plus jeunes.
Romantisation de l’Afrique, syncrétisme culturel, esthétique précoloniale, appropriation culturelle, »wakandafication » (en référence au royaume de Wakanda, pays africain fictif où se déroule l’histoire de la production Marvel Black Panther)… Les critiques vont bon train et sont radicales.
»Je suis lassée de ces tropismes et symboliques répétés à l’envi qui homogénéisent et essentialisent les cultures africaines dans le seul but de promouvoir le capitalisme noir », a par tweeté Jade Bentil, une étudiante en black feminism à l’université d’Oxford d’origine ghanéo-nigériane.
Même son de cloche du côté de Judicaelle Irakoze, une afro-féministe revendiquée suivie par plus de 30 000 personnes sur Twitter, qui regrette que Beyoncé »utilise son statut et son pouvoir pour glorifier l’africanité en faisant le jeu du white gaze (regard blanc) ».