Le Parti du renouveau démocratique (PRD) a officialisé, début février, son soutien à Patrice Talon pour l’élection présidentielle du 11 avril. Sans élu à l’Assemblée, sans conseillers municipaux, le PRD espère pourtant, en cas de victoire du président sortant, décrocher des postes au sein du gouvernement.
Par Maurice Duteil
Entre Patrice Talon et le Parti du renouveau démocratique (PRD), tout semble aller pour le mieux. En attestent les mots du chef de l’État béninois lors de son passage au congrès extraordinaire du parti, le 6 février. « Le président [du PRD] Adrien Houngbédji m’a fait une confiance aveugle et je lui en suis reconnaissant. Une confiance aveugle affective. Celle-ci nous a-t-elle envoyé dans le décor ? Non, je suis tenté de le dire ». Et de fait, Patrice Talon a de quoi être reconnaissant. La direction exécutive nationale du PRD a en effet entériné le choix de soutenir sa candidature pour la présidentielle du 11 avril alors que les réformes politiques qu’il a mis en œuvre durant le quinquennat qui s’achève ont largement affecté le parti.
Pourquoi, bien que réduit à peau de chagrin, le PRD a-t-il choisi de rester fidèle à Patrice Talon ? Cette décision « a du sens », a martelé Adrien Houngbédji. « Notre choix n’est pas un choix d’humeur, a continué le président de l’Assemblée nationale à l’issue du congrès extraordinaire de son parti. C’est un choix de raison visant à aller de l’avant. »